LOVE IS A FATE

Une table récapitulaitive des différentes sections de ce scénario se trouve à la fin du document

 

Une lettre brûlante

France, août 1944, la situation est difficile. Mais avec la nouvelle du débarquement allié et les émissions optimistes de la radio anglaise, l’espoir revient.

C’est alor! s que venant perturber la routine habituelle de leurs vies, les PJs reçoivent une lettre d’une vieille connaissance, Rémy Garrenne, leur fixant rendez vous à Paris. Le caractère mystérieux et alarmiste de celle-ci ainsi que la nature du correspondant les poussent chacun à partir immédiatement vers la capitale.

Petits meurtres entre amis

Rémy Garrenne est un ancien condisciple des PJs, ces derniers sont liés par le sang d’un malheureux camarade de classe, Thomas François, sacrifié au cours d’un rituel impie, une erreur de jeunesse qui leur fit entrevoir l’autre côté d’une atroce réalité. Après cette nuit, ils se séparèrent et cette missive inopportune devrait raviver les craintes et la curiosité de chacun...Surtout qu’aucun d’eux ne sait que les autres membres de cette fâcheuse aven! ture ont été contactés.

Ce calendrier est donné à titre indicatif, vous serez probablement amené à le faire évoluer selon les choix de vos PJs

 

Jeudi 17 :arrivé des PJs à Paris

-rendez vous manqué au vieux clos

Vendredi 18 :visite de Sophie Martin-Guerre

-visite de Fritz Obermüller

Samedi 19  :R.A.S.

Dimanche 20 :tentative d’effraction d’un franc- maçon envoyé obtenir des informations sur le groupe

Lundi 21 (nuit) :le rêve

Mardi 22 :découverte de l’adresse de Suzanne

-rendez vous avec Obermüller aux tuileries, il vient d’être démis de ses fonctions

-tentative d’enlèvement de Suzanne par la Gestapo

Mercre! di 23 : rencontre avec les francs maçons

Jeudi 24 : descente dans les sous-sols de Paris

et/ou mission de sauvetage de Suzanne, ou toute autre chose le cas échéant

Vendredi 25 : final

 

 

Les acteurs

Benoît Maréchal ; rédac’chef d’un petit journal, communard et par la force des choses, résistant.

Antoine Duchamps ; avocat, et mystique qui cherche la réponse à ses doutes existentiels dans la franc-maçonnerie

*Jean-Noël Degas ; un antiquaire et occultiste à ses heures, ancien ! amant de la femme de Garrenne, poussé par la nostalgie d’u n amour ancien

Louis Ferrer ; professeur de sciences, le souffre douleur du petit groupe, son couple bat de l’aile.

*Raoul François ; médecin de campagne, le frère de l’innocente victime, animé de noirs desseins de vengeance et de rancune

* personnage à attribuer en priorité

Synopsis à rebrousse temps

Donc Rémy Garrenne savant fou. Camarade de jeunesse des PJs, s'était en quelque sorte érigé en leader du petit club très privé qu’ils avaient formé. Et tous évoluaient sous son égide. Alors qu’il les entraînait à la découverte de secrets toujours plus horribles et insolites jusqu’à ce drame : l’assas! sinat abject et collectif du pauvre Thomas, victime rituelle d’une invocation qui attira hors des espaces insondables une chose qui n’aurait jamais dû exister... Ce qui marqua la fin d’une belle et heureuse amitié, ainsi que l’ascendance de Garrenne sur le groupe, à la suite de quoi ils se séparèrent.

Pendant ce temps, Garrenne lui se maria, eut une fille et poursuivit ses recherches et ses expériences. Ses études le menèrent sur la piste des scientifiques hyperboréens. Malheureusement, le manque de crédit et certaines divergences avec les autorités lui fermèrent l’accès de nombreuses sources d’information. C’est alors qu’une suite de malheurs interrompit le cours de son travail : victime de plusieurs scandales il perdit son poste et au cours de la même année sa femme décéda ce qui acheva d’ébra! nler sa raison déjà déficiente. Tandis que le pay s capitulait devant la menace allemande il rejoignit le rang des collaborateurs. Le pouvoir d’occupation très intéressé par ses recherches accéda à toutes ses demandes et quelques années plus tard son travail approchait de son terme grâce à la découverte du sortilège qui représentait le but final de ses recherches.

Ce qui nous amène à un peu avant le début de ce scénario. Son entreprise avait presque abouti, lorsqu’il fut victime d’un soudain revirement – appelez cela, crise de conscience, remords ou peur, peut-être les trois mêlés – devant l’énormité du cataclysme qu’il allait déclencher. Il avait en effet conçu une machine permettant d’exécuter un rituel d’invocation d’une puissance incommensurable, ouvrant un chemin aux dieux extérieurs vers notre monde! .

Il décida alors de s’enfuir après avoir détruit l’ensemble de ses travaux. C’est là que ses commanditaires ne furent plus vraiment d’accord avec lui. Etroitement surveillé, il ne put mener son plan à bien et décida d’envoyer un message de détresse à des personnes qu’il savait ne pas pouvoir lui refuser leur aide, les PJs !

Suite à une bavure d’un des hommes chargé de le surveiller, il reçut une rafale de Mauser. Parvenant à échapper à la capture et sentant la mort proche, pressentant un sort pire encore si ses restes devaient être découverts il conçut le plan de s’emparer du corps de sa fille, Suzanne et de tout abandonner derrière lui. Malheureusement épuisé nerveusement par les derniers événements il ne parvint à mener à bien que la moiti&ea! cute; de son projet : il laissa le corps de sa fille livré à lui-même, tandis que son propre esprit sombrait dans le néant du coma. Celle-ci presque totalement amnésique, guidée par quelques réflexes de survie trouva refuge chez une amie. Et c’est là que les choses se compliquent ; la monstrueuse incantation jusque-là emprisonnée dans son esprit, maintenant hors de tout contrôle conscient va chercher à s’échapper le sa prison de chair et d’os pour déferler et corrompre le monde alentour. Enfin la disparition de Suzanne n’aura pas laissé tout le monde indifférent, puisque son amant un jeune lieutenant de la Werchmacht, Fritz Obermüller, laissé sans nouvelle, se rongeait les sangs, fou d’inquiétude pour elle.

Des différents protagonistes et de leurs motivations

Nos PJs vont être confrontés à trois factions plus ou moins rivales au cou! rs de leurs investigations, les S.S., un groupe de Francs Maçons de la loge parisienne du Grand Orient de France et une mystérieuse entremetteuse, Mlle Sophie Martin-Guerre.

Les S.S. : dés la première rencontre ceux-ci vont faire étroitement surveiller les PJs. Leur marge d’action étant de plus en plus étroite, et pensant que ceux-ci peuvent fournir beaucoup plus d’informations si on leur laisse les mains libres, ils vont s’appliquer à ne pas entraver leurs recherches, leur priorité étant de retrouver Garrenne pour lui arracher le rituel. Leur chef, Simon Krammer n’est ni plus ni moins qu’un fanatique serviteur de Nyarlathotep qui accorde toute son attention à la réalisation des plans du Pr Garrenne.

Bien sûr si d’une manière où d’une autre les PJs parvenaient à fausser la surveillance allemande (c’est &! agrave; dire qu’ils ne puissent plus être localisés même à leur hôtel), les nazis n’hésiteraient pas à recourir à l’invocation d’un Byakhee pour leur ramener un membre du groupe afin de l’interroger (qu’il soit mort ne serait pas un obstacle insurmontable pour eux).

Les Francs Maçons : société secrète déclarée hors-la-loi sous l’occupation : ils connaissent Garrenne pour avoir tenté de le dissuader de poursuivre ses recherches mais ne possèdent que peu de renseignements sur l’objet définitif de ses études, si ce n’est que c’est quelque chose d’une nature terriblement dangereuse. Voyant les PJs s’intéresser à l’affaire ils vont essayer d’en apprendre un petit peu plus sur eux (sans se monter ni très habiles ni très discrets) avant de les contacter (ce qu’ils ne pourront pas, de toute façon, faire! ouvertement, ce qui les rendrait par trop vulnérables). Ce luxe de précautions peut les rendre suspects à un groupe de PJs tendu, ce qui serait dommage car quand ils se seront assurés du groupe et auront pris la mesure réelle du péril, ils se montreront d’une aide précieuse.

Sophie MARTIN-GUERRE : cette charmante jeune femme a appris l’intérêt des Nazis pour le Pr Garrenne ainsi que pour des informations de grande importance qu’il détiendrait. Elle sait que ce dernier est mort et où il est mort. Elle l’a en effet vu se réfugier au cimetière et s’apprêtait à s’emparer de lui lorsque Suzanne arriva. Elle du attendre que la fille parte pour entrer et découvrit Rémy mort, sans rien d’utile en vue. Elle a dans l’idée que c’est Suzanne qui possède la clef qui intéresse les Allemands e! t n’a pas jugé utile de prévenir quiconque de ce qu ’elle sait, espérant marchander ses informations au meilleur prix ultérieurement.

Elle agit pour son compte personnel, mais selon le comportement des PJs, elle peut les prendre en sympathie et se ranger de leur côté, en tout cas jusque-là elle fera de son mieux pour accompagner le groupe tout en leur en révélant le moins possible qui ne serve pas son intérêt direct.

Ce personnage peut être utilisé par le MJ pour canaliser son groupe de joueur et s’ils en ont véritablement besoin, comme une aide pour le groupe.

-----------------------------------------------------------------------Jeudi 17 août 1944.

Le train ne sifflera pas cette fois

L’arrivée de chaque PJ à la gare marqué par un rapide interrogatoire et une fouille sommaire, devrait &e! circ;tre l’occasion de les prendre séparément durant quelques minutes afin de leur permettre de bien s’imprégner de leur rôle. Insistez sur les préoccupations immédiates du personnage, faites leurs essayer de deviner pour quelles raisons Garrenne leur a adressé ce message. Au besoin rappelez leurs buts personnels dans cette affaire, mais évitez de mentionner l’incident... Profitez en pour leur faire sentir l’ambiance de fébrilité dans laquelle est plongée la ville depuis quelques jours.

Ils arrivent en début d’après midi et doivent normalement se rendre directement à la brasserie où Garrenne leur a fixé rendez-vous à 15 heures 30. Mais s’ils décident de passer faire une réservation dans un hôtel, d’acheter un billet de retour ou de passer prendre un casse croûte auparavant – laissez les! faire – rappelez leur simplement l’heure du rendez-vous.

Rendez vous manqué, ou quand le Garrenne vous pose un lapin

Les PJs ont rendez-vous à la brasserie du Vieux Clos située au n° 6 de la rue Mouffetard (quartier de Montparnasse). Celle-ci est quasi déserte ces jours-ci mais bien achalandée par le patron qui se livre au marché noir.

La première surprise qui les y attend est de constater que d’anciens camarades sont présents et qu'en l’occurrence les autres joueurs incarnent les autres membres impliqués dans le funeste incident.

La serveuse viendra tout naturellement leur demander ce qu’ils désirent consommer et les laissera en paix jusqu’à 6 heures du soir où le couvert est mis pour faire restaurant. S'ils ne désirent pas dîner le patron les conduira dans une petite salle attenante où ils pourront demeurer jusqu’à la fermeture ; minuit, puisque le couvre! -feu n’est plus respecté.

Il est inutile d’attendre Rémy Garrenne, celui-ci ne viendra jamais (et pour cause, il est décédé dans la, nuit, mais ça justement, personne ou presque ne le sait...), Mais le MJ est libre de laisser le huis-clos se poursuivre à sa guise.

Roger Letanneur, patron du vieux clos et Stéphanie " fifinne " Gardon la serveuse.

Qui est-ce-qu’on mange ce soir ?

À ce point de l’aventure, la destinée des PJs est entre leurs mains. Devant cette situation et surpris par la réunion de leur ancien cercle d’amitié il serait logique de penser qu’ils vont vouloir en savoir plus sur la disparition de celui qui l’a provoqué et se mettre à enquêter.

Mais comme rien n! 6;est acquis d’avance, il se peut que vous soyez contraint de leu r forcer la main. S’ils décident de se séparer et de rentrer chacun chez soi bien tranquillement faites intervenir deux hommes de la Gestapo conduits par Von Reslieng. Ces derniers pourraient auront obtenu l’identité des PJs et l’adresse du rendez-vous lors d’une perquisition au domicile de Garrenne qu’ils auraient mené en début de matinée).

Les hommes ne leur donneront aucune précision, si

ce n’est que leur ami est actuellement l’objet d’une enquête, qu’ils sont priés de rester à la disposition des services de police (c.-à.-d. de ne pas quitter la ville et de leur indiquer leur lieu de résidence) et leur confisqueront leurs ausweiss (1).

N’utilisez toutefois cette solution qu’en dernier recours, Si ensuite votre groupe décide de forcer les barrages militaires aux gares et de jouer les ZMIB (2) c’es! t là une toute autre histoire.

Recherche Suzanne désespérément

Il est donc convenu que les PJs vont passer un moment à Paris (que ce soit de leur plein gré ou qu’ils y soient contraints par la main du destin). Laissez les donc s’organiser un peu et commencer des recherches s’ils le souhaitent, leur seule piste est l’adresse de Garrenne (qu’ils peuvent obtenir dans n’importe quel annuaire). Quoi qu’il en soit, il ne se passera rien avant la fin de la journée ou au plus tard le lendemain matin !

---------------------------------------Vendredi 18 août 1944

Les journaux officiels cessent de paraître (seuls Libération et quelques autres journaux clandestins seront encore distribués), et dans l! 46;après-midi seront affichés les premiers appels &agrav e; la mobilisation générale – décrétés par Rol-Tanguy et les forces communistes – adressés à la population pour qu’elle s’insurge. De nombreux services sont en grève, la ville est comme paralysée.

C’est au cours de cette journée que les PJs doivent recevoir deux visites dignes d’intérêt. Le MJ peut les faire intervenir dans l’ordre qui lui paraîtra le plus opportun.

Mlle Sophie peut même les contacter la veille au soir alors qu’ils viennent de s’installer dans l’hôtel.

Une visiteuse inattendue

Il serait bon avant cette rencontre qu’un journal arrive, d’une façon ou d’une autre, dans les mains de l’un des membres du groupe. Que ce soit en l’achetant à la descente du train pour quelques centimes à un crieur qui passait par-là ou que ce! lui ci soit déposé sur la table de sa chambre d’hôtel.

Veillez bien en tout cas à ce que cette action soit impersonnelle et totalement fortuite.

Cette rencontre ne requiert pas la présence du groupe au complet, un seul PJ peut même faire l’affaire.

C’est quelques minutes avant qu’entre Mlle Sophie MARTIN-GUERRE que le PJ en question l’ouvre et le feuillette mécaniquement lorsqu’il tombe sur un bout de papier griffonné à la main intercalée entre deux pages, lui fixant un rendez-vous surprenant dans sa chambre ou le hall de l’hôtel pour dans quelques minutes.

Après cette entrée en scène quelque peu théâtrale, Sophie se présentera au PJs leur proposant – dans leur propre intérêt – son assistance pour retrouver les Garrenne (éventuellement les incitant à retrouver ce! ux-ci). Elle espère ainsi en apprendre plus sur la raison pour laquelle Rémy les a convoqués et bénéficier de toutes les informations utiles relatives à Suzanne et finalement pouvoir surveiller de près le petit groupe.

Dans un premier temps elle prétendra être une amie de la famille, devant un refus obtus, elle invoquera de mystérieuses et puissantes relations pour laisser entendre aux PJs qu’ils n’ont pas le choix et doivent la garder avec eux ; si malgré tout elle se heurte à un refus définitif, elle leur dira qu’elle les recontactera et fera comme tout le monde, se mettra à les suivre de près.

Un hôte de marque

Alors qu’ils sont tous réunis, un sergent de la Wechmacht, vient les convier à rencontrer – et à titre officieux, bien sûr – son supérieur pour une affaire de la plus haute importance, ajoute-t-il, sans en dire plus. Si ceux ci ! refusent, il s’en ira sans insister, et son supérieur le Lieutenant Obermüller passera les attendre dans la journée du lendemain accompagné de 6 soldats qui l’attendront dans le hall de l’hôtel.

N’ayant pas reçu de nouvelles de sa dulcinée il s’est aussitôt renseigné sur les événements récents et a fini par obtenir les identités des PJs comme seul élément en lien avec celle-ci.

Le jeune homme se montrera direct et relativement sympathique (malgré son origine allemande, et son grade relativement élevé). Il s’inquiète réellement de ce qui est arrivé à Suzanne et sera prêt à leur fournir aide et assistance pour qu’ils la retrouvent. S’ils persistent à refuser, il se montrera triste et n’insistera pas leur demandant de le contacter s’ils obtiennent! la moindre nouvelle.

-----------------------------------Dimanche 20 août 1944

11 heures : échauffourée au quartier latin, (éventuellement déplacez l’événement pour le faire intervenir au cours de la visite des PJs). Un jeune homme danse comme en transe dans un cercle tracé à la craie sur le sol, tandis que la foule autour le hue et le bouscule. Une patrouille intervient. Un vieillard (Ezechiel) en profite pour bousculer l’attroupement et rompre le cercle, le jeune homme s’enfuit comme un fou. La patrouille ouvre le feu sur les civils. La presse clandestine ne relatera qu’un accrochage entre soldats allemands et civils.

15 heures 30 : les voitures de la préfecture de police munies de haut-parleurs parcourent les rues, annonçant une trêve, que de toute façon personne ne ! respectera.

Le cabinet était fermé de l’intérieur

Cet événement peut intervenir indifféremment dans la nuit du dimanche ou au cours de la journée du lundi lorsque les PJs seront sortis.

Un homme envoyé par les Francs Maçons tente de s’introduire dans l’appartement des PJs pour récupérer un maximum de documents (qu’il réussisse ou pas n’a que peu d’importance pour la suite du scénario, mais il ne doit pas se faire intercepter par le groupe), tandis que deux autres posent beaucoup de questions aux gens que le groupe a visité et au personnel de l’hôtel où ils logent. Aucune piste ne devrait permettre de localiser ces fouineurs.

Au moins un de ces hommes doit pouvoir être identifié comme ayant été décrit par Suzanne dans son journal intime lorsqu’elle relate l! a visite des Francs Maçons à son père.

-----------------------------------------Lundi 21 août 1944

Dans la journée on distribue des tracts aux Allemands leur demandant de se rendre. Certains acceptent. Parfois la populace en colère cède à la vindicte les lapidant ou les abattant sur place.

---------------------------------------------Mardi 22 août 1944

Du coté de Suzanne

L’épisode décrit au cours du rêve doit précéder la découverte de l’adresse de la jeune fille par les PJs, l’épisode qui débute le rêve doit se répéter à l’identique dans ! la réalité.

Que ce soit un coup de téléphone d’un indic si les PJs ont fait jouer leurs contacts, la découverte de l’adresse de la rue de la Huchette, s’ils ont épluché le journal intime, un message de Sophie s’ils n’ont rien fait, ils obtiennent l’adresse du refuge de Suzanne.

A partir du moment où ils décident de se rendre à l’adresse indiquée ils entrent dans le rêve, ils auront tout simplement oublié comment ils se sont endormis la veille

Le rendez-vous des cœurs perdus

Au réveil, les PJ peuvent se rendre rue de la Huchette directement et trouveront Suzanne à l’adresse indiquée. Si ils font prévenir Obermüller, un rendez vous sera fixé pour le début de soirée (21 h! eures) au jardin des Tuileries. Il viendra seul.

Quoi qu’i l en soit, si les PJs tardent trop (c’est-à-dire qu’ils ont jusqu’à midi) les Nazis seront passés avant eux et auront enlevé la fille.

Le corps de Suzanne semble extrêmement faible physiquement, mais rayonne d’un très grand pouvoir.

Un jet de POUx3 est nécessaire pour le détecter, ne proposez pas cette solution aux joueurs, faites le jet en secret et indiquez le cas échéant l’informations à l’investigateur concerné), elle est tout juste capable de se déplacer consciemment et de répondre à des questions simples (souvenirs résiduels de l’esprit de la fille). Elle va continuer à dépérir jusqu’à ce que le sortilège qui se nourrit d’elle l’ait tué, s’accomplisse ou soit brisé.

C’est au cour de l’éventuel rendez vous, qu’O! bermüller annoncera qu’il à été démis de ses fonctions et qu’il a pris de très gros risques pour les rencontrer. C’est alors qu’un groupe d’hommes de la Gestapo conduit par notre bon vieux Von Resling attaquera avec l’ordre de s’emparer de la fille sans l’abîmer. Fritz s’occupera juste de Suzanne, quel que soit le chaos environnant, il essayera de lui parler, de la faire réagir et de la protéger (il ne présente plus aucune utilité pour la suite du scénario, il peut donc mourir sans que cela entraîne de graves conséquences mais il n’en a guère l’intention).

A partir d’ici les Nazis n’hésiteront plus à employer la force pour mener à bien leur entreprise et pourchasseront sans relâche les PJs. Si ceux-ci ont perdu Suzanne, ils tenteront de les éliminer, mais ce n’est p! as leur priorité.

Les Nazis peuvent par exemple organise r une attaque à la mitraillette contre les PJs sortant de leur hôtel ou de leur planque, ou venir directement les arrêter, cela pourrait même donner lieu à une courte poursuite automobile.

Si il devait arriver que Suzanne meure, le sortilège et l’esprit de Garenne prendraient possession du corps du mortel le plus proche et au pouvoir le plus faible, ce qui pourrait terriblement compliquer la situation.

---------------------------------Mercredi 23 août 1944

Un ami qui vous veut du bien

Selon le comportement des PJs et l’évolution de la situation (de critique à désespérée), les maçons vont prendre le risque de se manifester " ouvertement ". Ils resteront paranoïaques, essayant d’amener les PJs à ! les rencontrer les yeux bandés dans un entrepôt (...). plusieurs d’entre eux correspondent à la description qu’en a fait Suzanne dans son journal.

Ce qu’ils savent et ce qu’ils veulent bien dire

Hitler a lié son destin à la volonté d’un mystérieux homme noir aux motivations obscures et destructrices

Selon les questions des PJs, ils peuvent leur apporter de nombreuses informations données aux diverses rubriques du chapitre intitulé "RUMEURS", au MJ de voir ce qu’il désire leur faire savoir.

Ils ignorent cependant tout de la Machine, mais en revanche ont une vague idée du rituel qu’il s’apprêtait à utiliser, mais ne voient pas d’où il pourrait drainer suffisamment d’énergie magique pour le mener à bien.

En mettant en commun les informations dont ils disposent les ! PJs et les Maçons peuvent arriver à la conclusion que le corps de Suzanne abrite l’esprit de son père, que celui ci connaît le rituel d’invocation d’un dieu extérieur et que les nazis comptent avoir recours à la machine hyperboréenne pour dégager l’énergie suffisante à l’ouverture du portail et que cela a déjà commencé, que la mort de cette dernière ne résoudrait rien car le sortilège a de bonne chance de trouver refuge dans l’esprit de n’importe quel humain proche dés que son dernier réceptacle perd la vie. Mais que ce n’est qu’en parfaite conjonction avec la Machine que l’invocation atteindra son stade ultime.

Les Francs Maçons vont s’employer à chercher comment résoudre le problème, un ou plusieurs PJs peuvent offrir leur aide. Les Francs Maçons se proposent de garder la fille si les PJs ont quelques réticences &ag! rave; la laisser seule. Ou si elle a été enlevée ils peuvent fournir leur aide pour la retrouver

Trois Francs-Maçon ; Henry Valendieux, Berthe Labb et Serge Defoug

 

Révélation ou Backdraft

De retour chez eux, un message attend les PJs, Il semble qu’un de leur contact ait à leur faire part de choses intéressantes. Il leur donne rendez vous dans la fin d’après-midi (le ciel sera sombre et menaçant) ou dans la nuit devant le palais de la découverte.

Il s’agit d’un piège tendu par les Nazis qui ont alerté leur maître du contretemps que représentaient les PJs. Cet épisode devrait laisser le groupe traumatisé et le Palais de la découverte en feu.

Lorsque les PJs arrivent devant le palais, leur contact est abs ent et une des portes de la bâtisse est entrouverte. Sur le seuil de longues traces de sang les conduisent jusqu’à une salle d’où proviennent des gémissement et des râles et des bruits obscènes (de plus en plus forts à mesure que les PJs se rapprochent), là se dresse une réplique en plus petit de la Machine que les nazis installent à la cathédrale , c’est un imposant cône de métal autour duquel retombe une dizaine de bras sur lesquels des femmes sont solidement corsetées, un mécanisme s’active entre leurs jambes tandis que des pompes fixées dans leurs dos aspirent leur sang. Au centre un Allemand est installé derrière un large pupitre, recevant Nyarlathotep. Les PJs n’ont que peu de temps pour décider de ce qu’ils vont faire. Bientôt les femmes seront comme brutalement vidées de toute leur énergie ! vitale dans un orgasme dévastateur et leurs cadavres desséchés s’affaisseront sur les sangles...

Si le groupe est parvenu à interrompre le processus avant son terme de quelque manière que ce soit une déflagration secoue l’appareil tandis qu’au milieu d’une gerbe d’étincelles électriques se dresse, hurlant de douleur la forme grotesque de ce qui aurait dû être l’avatar de l’Homme Noir. Ivre de rage la créature se déchaîne dans un maëlstrom de violence détruisant tout autour d’elle, elle disparaît dans l’incendie qui engloutit le palais de la découverte.

Si les PJs sont restés passifs, Nyarlathotep se dresse [...], et la machine s’affaisse sous son poids. Tandis que les flammes commencent à dévorer les vestiges du prototype il se lance à la poursuite des PJs.

!

----------------------- ----------------Jeudi 24 août 1944

C’est l’allégresse, l’avant-garde de la 2e D.B. vient d’entrer dans Rambouillet, on tire des feux d’artifice, les femmes viennent avec des bouquets de fleurs, montent sur les chars, embrassent les soldats.

20 heures : La Radio anglaise annonce l’arrivée des unités de Leclerc, les cloches des églises se mettent à sonner, les petits chanteurs à la Croix de Bois se rassemblent pour entamer la Marseillaise.

Pour quelques heures de sommeil en plus

C’est maintenant que vos héros vont devoir faire le point ils devraient en arriver aux conclusions suivantes. Les solutions qui s’offrent à eux sont soit d’essayer de prendre contact avec les Bannis (s’ils connaissent leur existence) qui peuvent peut-être agir. Soi! t opter pour l’une des possibilités détaillées ci-dessous).

Si l’épisode décrit ci-dessus n’a pas suffi à les persuader de ne recourir à cette solution qu’en dernier recours, sachez que l’installation de la machine est presque terminée et que l’on procède aux derniers réglages. qu’une troupe d’une douzaine de soldats armés, commandés par un officier S.S. et renforcée de deux maîtres chiens a été dépêchée sur place pour assurer la sécurité de l’appareil. Six scientifiques y travaillent en permanence.

Cette solution a pour avantage de stopper à coup sûr la catastrophe finale, mais le rituel, lui, continuerait à s’accomplir et Azathoth serait invoqué malgré tout (mais sans l’appui de la machine, la puissance de l’invocation ser! ait moindre et de toute façon éphémère)

Les PJs peuvent également tenter de récupérer Suzanne, si elle a été enlevée. Elle est dans un hôtel particulier aux mains de 3 gardes et d’une infirmière qui se relaient régulièrement pour la surveiller. Deux hommes de plus sont en faction devant la maison.

Si vos PJs se sont montrés lamentables et ont tout raté depuis le départ, laissez les se débrouiller tout seuls pour s’en sortir.

Si enfin ils décident à descendre dans les sous-sols de Paris, Sophie pourra leur confirmer l’existence de rumeurs au sujet de spectres dans une salle close par un sceau occulte, elle peut se proposer pour les guider (si les PJs ont réussi à se la rendre sympathique.

Pendant ce temps les Maçons peuvent veiller sur la fille (qui les ralentirait), ou être envoyés à sa rescousse pour la récup&eacu! te;rer.

Une ballade en enfer

Les égouts de Paris sont relativement tranquilles si l’on excepte les bandes de clochards en maraude, les rats par hordes, les trafiquants, les combats entre Allemands et résistants, les catacombes avec leur lot de goules et de membres de sectes tarées, et, plus bas quelques larves amorphes de Tsathoggua (même un seul vestige putréfié d’un spécimen mort, peut être suffisant). Tout ici a été prévu pour leur rendre le séjour agréable

Bref, après une visite touristique plus ou moins guidée, épique et éreintante les PJs (guidés ou non par Sophie devraient atteindre la crypte où sont emprisonnés les Bannis. Des sceaux de garde sont gravés en Latin tout autour.

[de la chair et du sang à jamais sont rompus les liens, qu’ici ce qui ne peut pé! rir à jamais demeure...]

Ceux du dessous n’ont qu’un intérêt limité dans la transaction ; ce qui les intéresse c’est de pouvoir s’incarner (dans les PJs en l’occurrence) pour remonter à la surface. A moitié fous, ils sont rusés et désespérés.

Si les PJs ressortent sans que les Bannis n’aient obtenu de corps, alors ceux-ci tenteront une attaque massive (il y a huit bannis) avant qu’il ait put franchir la porte, essayant même de posséder un seul corps à plusieurs ce qui peut réussir, chassant littéralement l’esprit de son occupant originel, tout échec a pour résultat de détruire le Banni.

Parvenir à séparer l’âme du vieux du corps de sa fille ici ne servirait qu’a déplacer le lieu de la catastrophe

Cohabitation

Une fois qu’ils auront obtenu ce qu’ils voudront les Bannis ne mont! reront aucun respect de la parole donnée, et tenteront de faire tout ce qu’ils pourront pour prendre et garder le contrôle (une bonne menace de suicide, appuyée du geste devrait suffire à les calmer —au moins pour l’instant-). Bon courage pour la suite...

-----------------------------------VENDREDI 25 AOÛT 1944

C’est l’arrivé des alliés dans Paris, et c’est aussi à ce moment là, au plus tard, que les Nazis tenteront d’employer la grande invocation.

We are legion

Si tout s’est déroulé sans accroc. Quand vos PJs ressortent de dessous terre, les Maçons leur apprennent qu’ils n’ont pas réussi à récupérer la fille, ou qu’elle vient de se faire enleve! r. Si éventuellement ils étaient parvenus à la r& eacute;cupérer les Allemands, exaspérés ont invoqué une troupe de Byakhees pour leur ramener (sans casse) la fille et les PJs ne trouveront qu’un tas de cadavres encore chauds en lieu et place de leurs alliés.

Donc normalement vos héros n’ont plus qu’à récupérer la fille et à pratiquer l’exorcisme.

Bien entendu elle se trouve dans la Machine qui est installée en parfait état de marche au cœur de Notre-Dame, et pendant tout ce temps des courants magiques d’une intensité incroyable parcourent Paris.

Ce qui devrait nous donner un final à reveiller les morts. C’est d’ailleurs ce qui va se passer, puisque soumis aux influences du portail ceux-ci d’heure en heure se relèvent et viennent rejoindre les rangs des forces allemandes formant cette fameuse Cinquième Colonne (évidemment ce fait a ét&! eacute; passé sous silence par nombre d’historiens probablement devenus fous depuis).

Autant en emporte le sang

Il va falloir aux PJs agir vite avant que la situation ne devienne réellement intenable. Il leur reste à rejoindre la cathédrale, à délivrer la fille, à accomplir le rituel (sur place tant qu’à faire) et éventuellement à s’en sortir vivant en contraignant les esprits qui les habitent à agir (n’oubliez pas que ceux-ci veulent s’enfuir), ce qui risque de les détruire et laisser le héros fou et lobotomisé par la même occasion.

Tout ça au milieu des Nazis en folie, des zombies grouillants de partout et impossibles à arrêter et de Azathoth qui commence à se matérialiser.

Et si les héros ne les ont pas mis hors d’état de nuire avant les trois grands m&eac! ute;chants Kramer et ses sbires sont là aussi : plus on es t de fou…

REQUIEM

" Et tandis que l’âme du vieux Garrenne jaillit dans une langue de feu bleu, les esprits des Bannis s’arrachant du corps des PJs s’élancent à sa suite comme des faisceaux de lumière blanche. Tandis que le corps de Suzanne retombe tremblant mollement, vide d’esprit. Dehors retentissent des cris de victoire, les morts s’effondrent et se momifient, se ratatinent écrasés sous les chenilles des chars ".

-------------------------------------pour terminer en beauté

voilà ce qui arriva aux divers survivants de cette histoire une fois la guerre terminée.

Louis FERRER : divorça six mois plus tard, avant d’aller s’établir en Provence o&ugrav! e; il retrouva Antoine Duchamps, ils restèrent très proches l’un de l’autre.

Jean-Noël DEGAS : on signala sa présence en divers points du globe, Amérique du Sud, Australie, Afrique (…), suite à quoi il se sédentarisa de nouveau, devenant le gourou d’une petite secte parisienne " les fils de Râ ". Il disparut mystérieusement en 1972

Benoît MARECHAL : reprit quelques années de service actif en tant que correspondant et attaché de presse à l’étranger. Il devait trouver la mort en Indochine, durant la déroute des troupes françaises.

Raoul FRANCOIS : continue à travailler comme médecin à Pont-l’Abbé, rien ne semble avoir changé pour lui si ce n’est que sa femme dit qu’il se réveille souvent les nuits en hurlant d! es mots dépourvus de sens.

Antoine DUCHAMP : Quitta la profession pour prendre une retraite tranquille quelque part en Provence, où il vécut en reclus recevant occasionnellement la visite de Louis Ferrer.

Fritz OBERMULLER : perdu au cours des jours qui suivirent, son corps ne fut jamais retrouvé.

Sophie MARTIN-GUERRE : Elle demeure toujours à Paris, il paraîtrait même qu’elle exerça un temps comme guide touristique. Aujourd’hui c’est une petite vieille qui donne du pain aux pigeons et se promène au soleil des vieilles ruelles. Mais si un de ces jours perdus vous deviez par hasard la croiser passez vite votre chemin de crainte que ses conseils ne vous égarent dans des endroits d’où vous reviendriez changé à jamais, si tant est que jamais vous en reveniez…

------------------------------LE RÊVE

la partie qui suit comme quelques autres passages du scénario est une sorte d’hommage à ma façon au fabuleux Corto et à son nom moins fabuleux père, Hugo Pratt

Dans l’hôtel rien ne semble avoir changé, si ce n’est que personne ne leur prête attention ni ne semble les remarquer, ou que le personnel est absent. Alors qu’ils quittent l’immeuble ils ont la désagréable surprise de constater que les rues sont grises, mornes et anormalement vides, il fait froid pour la saison. Une fine bruine tombe. Au loin le ciel est rougi et le son du canon retentit comme un bruit de tonnerre, menaçant et étouffé.

Le peu de gens qui croisent leur chemin vont dans la direction opposée, le visage enfoui dans le col de leurs manteaux, les mains dans les poches. S’il prenait l’! envie à l’un des PJs d’en arrêter un ou d’ observer leurs traits avec trop d’instance il verrait l’individu arborer un effroyable faciès animal (porc, loup, chien ou rat...). Et ce dernier serait déjà loin avant que quiconque n’ait récupéré de sa surprise.

Alors que c’est un véritable orage qui se déchaîne au-dessus de Paris, les héros croisent une patrouille de soldats allemands ; les visages de ces derniers sont des crânes décharnés. Figé dans ce rictus brille le terne éclat de leurs yeux morts.

Un graffiti sur un mur déclare " Si la mort sourit, c’est qu’elle ne peut pas faire autrement "

Tandis que le ciel se dégage, laissant apparaître les étoiles de la nuit (!) le groupe arrive à la hauteur d’une bouche de métro. Un homme est adossé à un réverbère, il contemple le ciel ! où brillent deux lunes. Si les PJs engagent la conversation, il leur propose des cigarettes. Il dit s’appeler Fosforito et si on lui demande, il explique que chaque année au même mois, la même nuit, à mi-chemin des stations Sèvres et Montparnasse deux lunes brillent dans le ciel. Ensuite il pourra répondre aux questions des PJs mettant en lumière des indices qu’ils auraient trouvés mais peu ou pas exploités. Avant de les quitter il leur donnera un conseil du style : c’est dangereux de trop fouiner.

Durant tout leur rêve et alors qu’ils marchent, la ville semble se refermer autour d’eux comme un gigantesque labyrinthe, leur faisant emprunter sans cesse les mêmes rues, revenir toujours aux mêmes places, tandis que l’architecture autour d’eux devient de plus en plus délirante, cul-de-sac innombrables, rue qui n’en finit pas de tourner, es! calier renversé, avenue qui se poursuit à l’infini. ..

Des gens sans visage les observent furtivement des fenêtres, les ombres s’allongent sur leur chemin et c’est comme si quelque chose d’indicible s’agitait et grouillait dans ces ombres attendant d’engloutir l’imprudent qui s’en serait par trop approché.

Des cris déchirent le silence.

Si les PJs ont la mauvaise idée d’entrer dans une des maisons, celle-ci se transforme en une bouche immense qui tente de les dévorer.

Si les PJs s’arrêtent à un troc éclairé pour demander leur chemin, la première fois, le patron dira à sa fille de les guider (ce qu’elle fera jusqu’au prochain événement avant de disparaître sans que les PJs s’en aperçoivent). Les autres fois la salle sera déserte, vide et obscure aussitôt que les PJs en auront poussé la porte, un air de java venant ju! ste de s’éteindre.

Si l’un des PJs s’est muni d’une carte de la ville et qu’il tente de la consulter, celle ci se transforme en un amas de serpents grouillant et mordant, tandis que de la vermine s’échappe du papier et se répand sur le sol partant du centre, l’Ile de la cité.

Ils arrivent finalement dans une rue qui dit s’appeler Rue du Chat qui Pèche. Au bout se dresse une petite fontaine sur laquelle est assise, A l’envers (c’est-à-dire la tête vers le sol les pieds en l’air), une fille qui ressemble étrangement à Sophie. tout autour sont rassemblés des chats des rues. Elle leur raconte l’histoire du premier chat et de la première souris. A l’arrivé des PJs, les chats se dispersent. La fille se tourne vers le groupe (toujours la tête en bas), leur offre une rose, elle peut leur parler, elle ne sait rien d! e cette Sophie et ne les connaît pas. Elle dit être pucell e et magicienne, inspirant des rêves funestes, fatals et fabuleux à ceux qui sont assez sots pour la croire. Puis elle plonge dans la fontaine.

L’eau de celle-ci grouille de tentacules – mais il faut s’approcher pour les voir – qui se feront une joie d’entraîner les PJs au fond et de les y faire disparaître (ceux victimes de ce triste sort marcheront dans le brouillard, une lumière rouge brillant au loin, s’ils la suivent ils se réveilleront sinon ils rejoindront leurs compagnons de l’autre côté du pont).

Ils débouchent sur une rue couverte et voûtée aux murs ornés d’une fresque représentant des personnages médiévaux qui se mettront à chuchoter et ils répondront aux questions des PJs par des inepties du même genre:

" Peut être qu’ils ne savent pas ? ",

" complètement fou... ", " Il est quand même bel homme. ",

" Et de revenir à la même ligne jusqu’à n’en plus comprendre le sens... ",

" non, vous n’êtes plus très loin. ",

" Indigne de nous... ",

" Chassez-les, dehors ! ",

" Le sommeil est un grand voleur... "

Ils entrent dans une petite cour d’où part un étroit escalier qui monte en colimaçon avant d’aboutir à une porte, sur celle-ci sont inscrit piaculum, fallacias, corruere (5)... De l’autre coté les PJs voient la Mort venir à leur rencontre accompagnée de ses servants squelettes-musiciens. Elle engage la conversation avec eux, et leur propose une danse. S’ils acceptent, les squelettes entameront les premiers vers d’un poè! ;me symphonique de Saint-Saëns, La Danse Macabre, laissant le soin aux PJs de compléter :

"Zig, Zig et Zig, la Mort en cadence, frappant une tombe avec son talon. La Mort, à minuit joue un air de danse, Zig, Zig et Zig sur son violon. Le vent d’hiver souffle, et la nuit est sombre ; des gémissements sortent des tilleuls ; des squelettes blancs se glissent dans l’ombre…courant et sautant sous leurs grands linceuls. Zig, Zig et Zig, chacun se trémousse, on entend claquer les os des danseurs. Mais Psit ! On quitte la ronde..."

Puis demanderont aux PJs ce qu’ils souhaiteraient danser (si les PJs demandent une musique vive les squelettes se montreront enchantés). Si les PJs se sont prêtés au jeu et s’en sont sortis brillamment les morts prendront congé et très aimablement leur indiqueront une direction

S’ils refusent ou se montrent médiocres, la Mort conclura qu’elle est trè! ;s déçue ou n’a que peu de temps et les attaquera (espérons qu’ils auront alors la bonne idée de fuir).

Les PJs arrivent à la Seine, un seul pont est en vue pour la traverser, celui-ci est noyé dans la fumée brûlante et le feu qui crépite sur l’eau. Si certains reculent ou font demi-tour, ils se réveilleront aussitôt. Ils ne courent aucun risque à le traverser.

De l’autre côté un bruit de chant parvient, à leurs oreilles sans qu’ils puissent comprendre de quoi il est question, celui-ci a le rythme d’une comptine. Même s’ils ne se dirigent pas vers lui, ils l’entendent, qui grandit jusqu’à ce qu’ils arrivent sur une petite place où un groupe d’enfants les encercle immédiatement, formant une folle farandole autour d’eux, chantant à tue-tête et tournoyant à! ; un rythme étourdissant.

"Prom’nons nous dans Paris, tant que l’Boche y-est pas. Si le Boche y-était, il le détruirait.

Boche y-est-tu ?

M’entend tu ?

Que fais-tu ?

Prom’nons nous dans Paris, tant que l’Boche y-est pas.

Si le Boche y-était, il le brulerait…"

Lorsque finalement la ronde est rompue, ceux-ci s’égayent dans toutes les directions en piaillant

Enfin, au détour d’une ruelle, un clochard, viel homme fumant une pipe aux volutes bleutées du haschich, un long poignard passé à la ceinture leur confirmera qu’ils sont biens au domicile de Suzanne Garrenne.

En entrant dans la modeste demeure située en haut d’un escalier à la rambarde de bois branlante, ils devraient être surpris de rencontrer Rémy Garrenne en personne (mais pas la moindre trace de sa fille) assis au milieu de la pièce rép&ea! cute;tant sans arrêt un seul et même verset d’un texte, en une langue obscure et oubliée, se balançant mécaniquement à droite et à gauche.

Puis soudain tout éclate déchiré par un jaillissement multicolore de créatures du mythe qui poursuivent et déciment les PJs.

N.B. : S’il devait arriver qu’une action s’engage au cours de ce rêve (poursuite, combat...), le temps semblera généralement défiler au ralenti, ou au contraire à une vitesse telle que les PJs ne devraient pas avoir l’impression d’avoir assisté à la scène

S’il arrive d’une façon ou d’une autre que certains des PJs meurent au cours de cet épisode, ils se réveilleraient dans leur chambre (traumatisés s’entend).

Il existe un moyen "facile" de sortir du rêve, ! il suffit de souhaiter se réveiller (jet de POU contre une r&ea cute;sistance de 20 à l’appui)

----------------------------- RUMEURS

Dans les lignes qui suivent sont consignés les différents indices que les PJs peuvent trouver en mettant à profit les quelques jours de relative tranquillité qu’ils ont devant eux pour enquêter. Dans tous les cas ils ne sont pas les seuls sur l’affaire et il existe toujours une forte probabilité que d’autres personnes soient passés sur les lieux avant eux.

Pour simuler ce fait à chaque visite des PJs lancez 1d10 et reportez-vous (lorsque vous le jugerez utile) à la table ci dessous, en effet ils ne sont pas seuls sur l’affaire.

1-4 : les PJs sont les premiers à visiter le lieu

5-6 : les PJs arrivent en même t! emps que l’autre groupe

7-9 : d’autres personnes sont déjà passées et ont laissé des traces plus ou moins évidentes de leur passage.

0 : ceux qui sont passés ont quasiment tout embarqué

dans tous les cas le qui est laissé à la discrétion du MJ, qui aura soins de le déterminer selon les circonstances

Chez Rémy Garrenne (porte de Bagnolet)

les nazis font en permanence surveiller le petit appartement par trois hommes en civil légèrement armés, en poste discrètement dans la rue, tout visiteur est immédiatement repéré et suivi. Ils ne feront rien pour entraver les recherches du groupe espérant que ceux ci les conduiront à Garrenne. Pour l’instant les nazis n’ont rien appris malgré une fouille en règle d! u domicile, ils n’ont trouvé que quelques papiers qu’ ils ont jugés sans intérêt et qu’ils ont d’ailleurs laissés sur place (toutes les informations relatives à ces documents sont détaillées ci-dessous) :

— L’appartement à déjà été fouillé

— La correspondance enflammée et conséquente de Suzanne à son Fritz d’amour ;

— Le journal intime de la fille ;

— Un carnet de notes de l’écriture du père, amputé de plusieurs cahiers, rien de passionnant ;

— Une bible marquée au passage du jugement dernier et de la résurrection.

Dans la salle de bain, l’armoire à pharmacie semble avoir été vidée à la hâte de tout ce qui pourrait servir de matériel de premiers soins destiné à un blessé (alcool, bandages, mercryl...). Un jet de m&eacu! te;decine ou de premiers soins est nécéssaire pour en arriver à ces conclusions.

Il ne semble pas d’ailleurs que Garrenne vivait là de manière régulière, puisque les affaires personnelles de la fille sont bien plus nombreuses que celles du père.

Raymonde André la concierge de l’appartement pourra apprendre aux investigateurs que des messieurs de la police allemande sont passés dans la matinée fouiller l’appartement des Garrenne sur les coups de 9 heures du matin. Quel dommage ce vieux monsieur si respectable…

En revanche il sera un peu plus difficile d’obtenir des information personnelles sur les Garrennes : un jet de baratin ou crédit peut la pousser à révéler avoir reçu dans la soirée du mercredi plusieurs coups de fil de M. Garrenne qui essayait de joindre sa fille, alors sortie. Final! ement lorsque celle-ci put être contactée elle sembla bou leversée par la communication et partit précipitamment, après être remontée à l’appartement quelques minutes et sans rien emporter d’autre qu’un petit sac à main d’aspect chargé, elle n’est pas réapparue depuis.

Le journal intime de Suzanne Garrenne

C’est à peu près le seul moyen de localiser la fille, il contient en outre une mine d’informations non négligeables, 1d4+2 heures sont nécéssaires à sa lecture.

Le journal contient un répertoire d’adresses, les camarades de Suzanne, qu’il faudra aux PJs passer en revue avant de trouver finalement celle où la fille s’est réfugiée, rue de la Huchette au n°13 de la cour du Maltais. Le MJ aura soin de ne faire déc! ouvrir l’adresse qu’au moment opportun du scénario, quelles que soient les recherches que ceux-ci ont menées auparavant.

La lecture du carnet permet d’éliminer beaucoup des adresses suscitées, ainsi que d’apprendre les informations suivantes :

En outre sur la réussite des jets suivant on peut dénicher quelques informations supplémentaires

  • Jet de TOC : Le lieu de travail de son père, Rémy est situé en dehors de la ville, en banlieue, à Provins (cf.Bunker 63).
  • Jet d’idée : Son père avait beaucoup changé depuis la mort de Lise (1931), sa femme et se rendait très souvent au cimetière se recueillir sur sa tombe.
  • Jet de TOC : Lise Garrenne est entérée au père Lachaise

Raymonde Andr! ée, la concierge des Garrennes

Aux services administratifs et/ou culturels de la ville,

Qu’ils soient français ou allemands on peut obtenir les informations suivantes, La seule difficulté sera de trouver du personnel disponible, des autorisations ou à défaut les moyens d’entrer. Des jets de Crédits, baratin ou persuasion éventuellement assortit de quelques dessous de table peuvent servir auprès des personnels français.

Cadastre

En discutant avec les employé ou en consultant le cahiers de consigne et d’enregistrement des prêts : Rémy Garrenne s’était fortement interessé à des documents (parfois très anciens) concernant l’île de la Cité : Notre-Dame, Hô! tel dieu, Palais de Justice, Statue de sainte Geneviève...

Un jet d’histoire ou de Bibliothèque apprend que Provins est classé comme site archéologique

Etat civil et BSCP (3)

Un jet de bibliothèque est nécéssaire pour chacune des informations ci dessous :

— On note un long voyage d’étude en Arabie (1933) et au cours de ces quatre dernières années ont été demandées de nombreuses autorisations de sortie du territoire, principalement à destination de la Pologne, de la Suède et de la Norvège.

— Ezechiel Zorah est un Allemand d’origine juive, émigré en 1930, naturalisé français et résident dans le quartier Latin.,

Administration allemande

Il est nécéssaire de possèder l’appui d’Obermuller ou de réussir un honorable Roleplay assortit d’un très! bon jet de Baratin ou de crédit (un critique par exemple) pour accéder aux information suivantes.

— Il est de notoriété publique que quelques bâtiments désaffectés, ainsi qu’une ancienne fortification (connue sous le nom de Bunker 63) ont été réquisitionnés et aménagés à proximité du site, de nombreux crédits ont été alloués à l’installation de matériel de recherche dans ces locaux ; tout cela placé sous l’autorité de M. Garrenne.

— Consulter les registres (jet de comptabilité) apprend que travaux de rénovation ont été entrepris à la cathédrale de Paris, en vue d’une cérémonie officielle (non datée)

Musée

Garrenne a effectué quelques dons de pièces d&#! 146;artisanat Viking. Si les PJs parviennent à mener une enqu&e circ;te approfondie, parmi plusieurs de ces pièces conservées en magasins (non exposées) se trouve un éclat constitué d’une matière inconnue (une analyse chimique révèle un dérivé de polymère - plastique en clair -) marqué d’un signe hyperboréen.

Journaux / Police

Si les PJ entament une recherche sur des faits anormaux liés aux égouts de la ville, ils pourront après quelques jets de TOC et de Bibliothèque apprendre – entre autres explosions de gaz d’origine inconnue, arrestations de sectes bizarres et nombreuses disparitions de clochards aux abords de l’entrée des cryptes et de deux cimetières (ce fait n’est ni nouveau ni intéressant, il s’agit simplement des exactions d’une bande de goules locales) – dans une édition de décembre 1934 qu’un &eac! ute;goutier à été retrouvé fou, après avoir disparu durant plus de deux semaines dans les sous-sols de la ville, il a été interné à l’Asile St-François le Porche ainsi que par quelques quelques articles de presse scandalisés ou goguenards (1927, 1928 et 1935) l’existence d’une secte sataniste dans le quartier Latin, celle-ci semble être plutôt discrète, hormis quelques plaintes du voisinage.

Bibliothèque

Le conservateur ou un bibliothécaire sait que Garrenne venait souvent consulter des livres anciens (histoire, architecture, mythe), et que ses demandes réitérées pour obtenir des autorisations d’étude sur des documents interdits au public n’ont pu accéder que sous la présence allemande, il n’a aucune raison de se montrer réticent à réveler cette inform! ation mais si les investigateurs veulent consulter lesdit ouvrages il leur faudra se munir des mêmes justificatifs.

Les compulser tous demande 6d6 heures de travail à trois et un jet de bibliothèque réussi par ouvrage, les personnage reçoivent +12% au mythe ( a partager) et +8% en occultisme / — 1d6 sur la SAN chacun

On y trouve plusieurs des invocations et sortilèges dont quelques unes semblent préservée à la discrétion du Gardien parmi ceux donnés ci dessous :

appeler l’esprit des morts, commander à un oiseau, Contacter Cthulhu, contacter une goule, déflagration mentale, domination, enchanter un couteau, enchanter une flûte, épuiser le pouvoir, exorcisme, flétrissement, invoquer un serviteur des dieux extérieurs, invoquer une Maigre Bête de la Nuit, invoquer/contrôler un vagabond dimen! sionnel, sortilège de mort, Terrible Malediction d’Azathoth et voile obscur.

tous sauf un sont fragmentaires et erratiques bref difficilement utilisables :

  • jet critique de chance soit 1/10e pour que le sortilége agisse correctement est nécéssaire, un jet normal indique qu’il ne se passe rien d’autre qu’une perte de temps et de points de magie, un echec et le sortilège se retourne contre le sorcier

Le sortilège dont il s’agit est Transfert d’esprit 10 PM, lutte de PM, perte de 1d10 points de SAN, 1d20 pour la victime, en cas d’echec il risque de se perdre dans le néant (cf. AdC 5e éd. p 158).

Quelques informations disséminées (jet de TOC) établissant une relation entre le mythe et le lieu d’édification de Notre-Dame, ancien ! lieu païen ou ont été entreposés des tr&eacu te;sors anciens. Il y est également fait mention (autyre jet de TOC) d’une secte de gardiens, adorateurs des dieux sombres conservant d’anciens secrets quelque part sous les cryptes

Des recherches dans des ouvrages moins obscurs permettent de découvrir la légende (cf. aide de jeu : le conte des moines fou) d’un ancien prêtre exorciste renommé qui au XIIIe siècle emprisonna une bande d’hérétiques d’un couvent local, se livrant à des pratiques impies, jusqu’au cœur de la terre.

Des recherches menées en bibliothèque permettent aussi de découvrir que Provins était un site très convoité, déjà sous Louis XI.

L’obstacle majeur que représentent les services administratifs, est qu’il n’y a pratiquement plus de personnel en service, d’où la difficu! lté de se procurer certaines autorisations ou simplement d’accéder aux locaux. Entrer nuitamment, par effraction, semble être une méthode convenable de contourner ce désagrément.

Voici la liste des ouvrages dont il est questions plus haut :

  • Azathoth et Autres Poèmes Surréalistes ; poésies d’Edward Derby traduit par André Breton ; 1932 ed. Gallimard (français). Receuil d’œuvres de jeunesse d’un poète Américain célébre, natif des environs de Bolton, Massachussets.
  • Hépatméron ; anonyme ; réimpression de 1916 (latin). rassemble toute une pharmacopée magique et plusieurs pratiques d’une sorcellerie nuisible.
  • Der Hexenhammer ; traduction allemande du Malleus Ma! leficarum de Jacob Sprenger et Einrich Kramertrans (1486) ; 1906 (allemand). Sorte de guide destiné aux inquisiteurs médiévaux expliquant comment reconnaître et torturer les sorcières, détaillant leurs rituels et la façon de les combattre.
  • Traité de Haute magie ; P.V. Piobb  1904, éd. Telesma (français). Présente outre une compilation des mythes hermétiques de la renaissance et des études d’astrologues arabes et persans une série d’alphabets cryptographiques palestiniens, égyptiens et orientaux
  • la Cabbale, tradition secrète de l’occident ; dr Gérard " Papus " Encausse ; 1891. Ed. Dangles (français). L’ouvrage est très technique, il représente une synthèse des ouvrages et traditions dont la Kabbale (le Zohar, le Sepher Jesirah, le Tamuld…) ne forme qu’une secti! on, il contient dix sections consacrée à l’étude des Séphiroths ou êtres divins.
  • Religions minoritaires et cultes marginaux de l’ancienne Europe ; Adolph Frank, 1887, presses universitaires de France (français). Rassemble et décrit, plusieurs lieux de cultes païens et pratiques funéraires, d’adoration ou sacrificielles remontant aux époques mérovingiennes.

Provins, Bunker 63

C’est là que se trouve le laboratoire de Rémy Garrenne, on n’y trouve que peu de choses réellement intéressantes, l’endroit a été partiellement ravagé par un incendie allumé par Garrenne lui-même.

— On peut trouver un grand bac d’acide qui servait a dissoudre les restes des corps du matériel humain de Garrenne

— On y trouve aussi des ébauches de la Machine, dont le principe était de drainer l’énergie vitale de la victime au cours de l’orgasme pour la transformer en énergie magique brute. Celles-ci ne sont que des prototypes primitifs et ne donnent qu’une faible idée de l’engin final, de plus elle ne permettent d’appliquer l’opération qu&! #146;à une seule personne. Certaines sont munies d’objet o blong en métal, d’autres d’une pompe à succion, mais toutes sont munies de fins filaments et de multiples câbles de perfusion reliés à un harnais semblant s’adapter à un humain (jet de médecine ou de mécanique) ces appareillages semblait destinés à drainer le sang de la victime. Si l’usage des pompes et des pistons destiné à provoquer l’orgasme semble évident (jet d’idée réussi au besoin) il est difficile de deviner la finalité de ces instruments sans avoir lu le rapport de travail du professeur auparavant.

Un tas de cendre au milieu de la pièce cache quelques livres à demi carbonisés ;

  • Sans titre ; (français) . Un ouvrage sur les traditions de torture prophétique, suggérant que c’est au seuil de la mort que l’esprit est le! plus réceptif aux ondes harmoniques de l’univers (mentionnent les pratiques celtes d’égorgement rituel pour que l’âme du mort soit ainsi gardienne du lieu de son sacrifice, ou la tradition turque d’immersion dans une jarre d’huile d’olive durant quarante jours avant d’exposer la victime au soleil pour qu’elle puisse deviner l’avenir...)
  • Le symbolisme pratique ; May Quennet, traduit de l’Anglais, 1942 ; éd. Dangles (français). Retrace les origines et analyse la construction des mathèmatiques et du symbolisme hermétique.
  • Un continent oublié ; R.E. Peary ; 1926 ; publications Scientifiques (Anglais). Traité d’antropologie sur l’arctique décrivant les vestiges d’une mystérieuse civilisation antéhumaine doté de capacitée technologiques év! oluée dont certaines tradition et coutumes seraient parvenues j usqu’aux populations locales actuelles,
  • Sans titre ; (allemand). Un livre d’un obscur physicien sur le concept de la relativité selon Einstein et ses adaptations en géométrie et en astronomie.
  • L’œuvre inachevée ou déconstruction sociale de l’individu ; Anna Freud, 1943. Publications de textes inédits de Sigmund Freud où il mentionne le rapport étroit entre acte sexuel et mort.

— Presque intact (jet de chance), l’emploi du temps de Garrenne il y mentionne entre autre quelques rendez vous à l’hôpital militaire et aux hôpitaux civils,Il y cite aussi à plusieurs reprises un certain Ezechiel Zorah. Ce carnet s’arrête il y à une semaine.

— Les restes de sa correspondance privée où il est question de pureté du fluide, de m! asse molaire énergétique et de tradition occulte. Ses correspondants sont principalement, Slaves, Nordiques ou Allemands

— Les PJs peuvent enfin découvrir (jet de TOC) un vestige d’un ancien incunable totalement détruit, mais dont les premières lignes devraient suffire à leur donner la mesure du péril qui les menace, intitulé " Zankhat Anoujoum" (4). Il semble que ce volume ait traité du principe de modélisation spatial, d’astrologie et de l’invocation des dieux extérieurs, il est écrit en Arabe et on peut y lire le passage suivant :

"  [il est…] le chaos primitif siégeant au centre de l’infini ; informe et impossible à reconnaître […] L’animateur des Ténèbres ; le désordre. Le destructeur de pensées et de formes […] l’antith&egr! ave;se de la création ; l’aspect complètement négatif du feu élémentaire, qui relève, astrologiquement, du Lion archaïque et dans la sphère terrestre, du " sud caché "

[Il est…] celui qui règne sur les autres dieux […] son culte est dérivé de l’antique culte Egyptien de Thôth.

[il existe…] depuis le commencement du temps, aveugle et sans esprit, masse informe se contorsionnant sans cesse au son de la mélopée monotone de flûtistes déments […] Sa parole chasse le repos par delà le seuil. "

Un jet de mythe réussi permet de d’identifier Azathoth.

Le cimetière du Père-Lachaize

C’est là que Rémy Garrenne, blessé à mort a cherché refuge. L’imprudent gardien voyant son état l’a fait entrer dans sa demeure, Garrenne en a profit&eacu! te; pour se débarrasser de lui, il a ensuite téléphoné chez lui pour joindre sa fille, lorsque celle-ci est arrivée il a aussitôt procédé à l’échange. Depuis personne ne s’est préoccupé de la disparition du gardien.

La porte n’est pas fermée, et lorsque les PJs entrent dans la petite bâtisse, le spectacle est effroyable deux corps en décomposition gisent couvert de sang séché (celui de Garrenne est sur le lit). Le fouillis est celui qu’aurait engendrée une lutte brève et féroce. Un lourd chandelier de bronze gît au auprès de l’âtre.

Eparpillés sur la table, à côté d’un téléphone décroché, se trouvent les feuillets manquants du journal personnel de Garrenne. Ceux-ci décrivent ses théories sur l’exploitati! on et la canalisation du fluide, révèlent le principe de fonctionnement de ses machines (qui est je le rappelle d’amener la victime à un orgasme vertigineux tout en drainant ses fluides vitaux pour bénéficier à ce moment d’un afflux amplifié, brutal et massif en énergie magique, provoquant par la même la mort et l’anéantissement du sujet) vidée de toutes ses énergies.

  • Il y développe ses théories d’exploitation de l’énergie humaine, des chemins à travers l’espace, ce qu’il sait au sujet des portails dimensionnels, certaines conceptions comme le rapport entre leur longévité et leur taille, les phénomènes paranormaux qu’engendrent dans leur proxi! mité de telles zones.
  • Il laisse entendre que son projet consiste en une machine qui développerait une énergie suffisante pour permettre à un invocateur baigné au cœur de ce champ magique de modifier la configuration des astres célestes en lui permettant d’ouvrir ainsi un passage d’une taille inégalé jusqu’ici et surtout de stabiliser le rituel.
  • Certaines phrases plus personnelles laissent deviner combien il était inquiet au sujet de l’aboutissement de ses recherches et de ce qu’il allait déclencher, mais elles donnent aussi la mesure de sa folie : ce serait sa vengeance sur ce monde qui lui à enlevé sa chère Lise.
  • Cela ce termine par une allusion à son projet de tout laisser tomber et se termine par quelque chose signifiant à peu près "mais j’aurais mis l’i! ndispensable en lieu sûr".

Dans son portefeuille, on peut trouver un papier froissé griffonné d’un numéro et d’une combinaison :

464, 32-91-54

C’est celui d’un coffre de consigne de banque au Crédit Lyonnais (bon courage pour le trouver)

La rue

Par quelques contacts des PJs, ceux ci peuvent leur apprendre les informations suivantes (APPx3, crédit, baratin, persuasion, connaissance/2 ou chance) :

  • L’adresse où réside Suzanne Garrenne (mais ne faites intervenir cet événement qu’au moment opportun du scénario)
  • Garrenne trafiquait quelque chose avec les allemands afin de se procurer des êtres humains (la liste donnée ci-après est évidement exhaustive et exagérée, puisqu’il se limitait aux hôpitaux) : prostituées, clochardes, juives, résistantes, m! alades...
  • Il avait rendu de nombreuses visites à un vieux Juif (Ezechiel Zorah) du quartier Latin, membre d’une secte Yezide.
  • Des bruits qui courent peuvent attirer l’attention du groupe sur une mystérieuse troupe d’élite allemande, la 5e colonne, que nul n’a vue mais qui pourrait bien renverser l’issue du conflit.
  • D’autres expriment la crainte des Parisiens qui pensent que les Allemands brûleront la ville plutôt, que de la laisser reprendre par les alliés.

Les hôpitaux

Il existe trois méthodes pour se procurer des informations auprès des hôpitaux :

Obermuller : Si les PJs sont cautionnés par l’autorité allemande et avec beaucoup de tact, ils peuvent éventuellement rencontrer quelque responsable qui acceptera de parler, mais si les Nazis, ou d’autres personnes mouill! ées dans l’affaire sont au courant de la tentative, ils fe ront tout pour se débarrasser de la personne avant qu’elle puisse révéler quoi que ce soit de compromettant aux PJs (ou s’en débarrasseront après). Effectivement certains patients étaient confiés à Rémy Garrenne, ceux que les familles ne risquaient pas de réclamer, parmi ceux-ci figurent aussi bien des soldats allemands que des civils ou des prisonniers.

en s’immisçant ni vu ni connu dans la place : la consultation des registres permet de s’apercevoir de l’entrée de certains malades ou blessés (femmes) sans qu’aucune information ne soit donnée pour leur suivi ou leur sortie. Encore faut-il convaincre les personnels chargés de leur tenue afin de pouvoir y accéder, ils ne savent rien de particulier.

par la corruption : quelques brancardiers ont eut à faire les livraisons au Bunke! r 63. Ils accepteront bien volontiers de causer pour quelques dessous de table et la garantie que l’affaire ne s’ébruitera pas, en effet s’il arrivait qu’un responsable de ce trafic soit au courant des indiscrétions, la source aurait de grandes chances de mourir dans l’heure.

Le coffre

Pour le localiser les PJs devront passer quelques coups de fils et visiter les consignes de gare ou de banques, avant d’apprendre qu’il possédait effectivement un compte au Crédit Lyonnais. S’ils parviennent à se faire ouvrir le coffre ils y trouveront toutes les informations décrites ci dessous :

Des documents anciens sur des tablettes d’un polymére vieux de plusieurs millénaires et d’une nature inconnu (résultat d’une éventuelle analyse chimique), gravées de glyphes hyperboréenes et de schémas techniques qui le! ur permettront de comprendre (peut-être) comment doit agir la Ma chine finale ( c’est ce sur quoi travaillait Garrenne).

Ainsi qu’un texte énigmatique (cf. la seconde lettre de Garenne), adressé "A ceux qui viendront après moi ", il y mentionne leur interprétation demande la réussite d’un jet de dés :

L’asile St-François le Porche

Le personnel de l’asile ne devrait pas faire trop de difficultés à laisser voir l’égoutier aux PJs pour peu que ceux-ci aient une bonne raison (famille, justificatif officiel) ou laissent une petite contribution (argent ou cigarettes) a l’un des employés. Le pauvre vieux semble souffrir d’un dédoublement de la personnalité, il demeure la plupart du temps dans un état autistique profond à la limite de l’hébétude. Dans ses apparents moments de lucidité il parvient difficilement à s’exprimer dans un langage archaïque, mélange de vieux français et de latin de chapelle.

Cet homme est en réalité possédé par un Banni (tricheur), les PJs s’ils sont habiles peuvent r! éussir à situer l’endroit des sous-sols où c et événement a eu lieu.

Si les PJs posent des questions précises et ont une idée de ce qu’ils veulent savoir, une bonne dose de patience et de diplomatie (un bon roleplay et la réussite de quelques jets en marchandage, baratin, persuation ou POUx3) leur permet de déterminer :

  • que l’entité est capable de passer d’un corps à un autre (il est cependant trop faible pour prendre ce risque)
  • qu’elle et ses semblables sont capables de réaliser un exorcisme suffisamment puissant pour chasser l’esprit de Rémy Garrenne du corps de sa fille et de détruire son sortilège
  • que celle ci est trop affaiblie pour réaliser cela seule, il lui faut l’assistance des siens
  • qu’aucun de ceux-ci ne peut quitter la prison souterraine sans s’être incarné.

Un jet d’occultisme r&eacut! e;ussi permet de confirmer les informations obtenues

Le vieux juif

Ezechiel Zorah semble curieusement attendre la visite des PJs (un rêve prémonitoire). Lorsque ceux-ci arrivent, une table est dressée sur laquelle se trouvent thé et petits gâteaux, il se montrera curieux de connaître l’objet de leur visite et ne fera aucune difficulté à répondre à leurs questions.

Il est un ancien membre d’une secte Yezide, adorateur du diable (Sheitan ou Satan). Il a traduit pour Garrenne d’anciens parchemins écrits dans une forme archaïque de l’Arménien, ceux-ci décrivaient un obscur rituel d’invocation s’adressant au sultan des démons ; Astaroth (au besoin un jet de mythe réussi confirme qu’il s’agit d’Azathoth).

S’ils en font la demande, il les conduira ensuite devant le prêtre de! sa secte qui interrogera son maître pour eux,

" < I>Le jeune Paon du Cercle Jaune ", le prêtre entrera en transe tandis que son visage se déformera pour devenir un masque grimaçant. Il sera dit au PJ qui à le plus fort POU:

En cette bataille tu devras par deux fois passer l’épreuve du feu, la purification et la victoire.

En ce lieu qui est à la fois ici et nulle part en des temps incertains, deux contraires t’ouvrent la même porte.

Déjà l’ombre s’étend sur le ciel et bientôt les morts marcheront contre les vivants. "

Notre-Dame

Une petite visite à la cathédrale leur apprendra que le bâtiment est temporairement interdit au public. S’ils parviennent à mener de longues, minutieuses et difficiles recherches ils découviront que huit des gargouilles qui ornent le bâtiment portent d’étranges rune! s gravées. Une incursion à l’intérieur leur fera découvrir tout un réseau de câblages électrique ainsi que d’étranges installations métalliques se répandant sous le cœur du battement et débordant dans la nef, tout cela ressemble curieusement en plus grand à l’objet des recherches de Garrenne. une demi douzaine d’ouvriers du service scientifique s’y activent en permanence et l’endroit est surveillé par quelques soldats vigilants et bien armés.

-------------------------------------------------------------------------- ANNEXE

RègleS "CUSTOM" relative à l’usage de la magie

La plupart des joueurs de Cthulhu considèrent que les seuls dangers d’un sortilège de l’appel, se mesure à la ! SAN qu’il fait perdre et éventuellement à la nature des créatures qu’il invoque...Mais voilà qui devrait les faire changer d’avis.

Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi les grimoires possédaient de si lourds cadenas, ou pourquoi certains livres très anciens étaient si lourdement enchaînés à de grosses dalles de pierre ? Non ce n’est pas pour les protéger du regard du profane ou pour empêcher qu’on ne les vole, c’est aussi, surtout pour interdire aux sortilèges qu’ils renferment de s’en échapper et de répandre la destruction et le chaos de par le monde.

En effet la magie est pareille à une créature vivante, aussi chaque personnage connaissant une ou plusieurs incantations, placé dans une situation critique (j’entends par là où son intégrité même est menacée (vie ou sant&eacut! e; mentale) doit réussir un jet sur la table de résistance opposant son POU à la somme totale en point de magie de tous les sortilèges qu’il connaît. En cas d’échec il tentera d’en lancer un au hasard (au Gardien j’entend), en cas d’échec critique il n’aura d’autre préoccupation que d’accomplir immédiatement le plus puissant d’entre eux.

NOTES

  1. Ausweiss : laisser passer.
  2. ZMIBs :ze mecs in black ou ninjas.
  3. Bureau de Surveillance de la Circulation des Personnes
  4. Ce titre est en arménien ancien et signifie le "  Chemin des étoiles "
  5. Ces trois mots latins signifient " Expiation ", " Tromperie ", "! ; Ruine "

 

 

 

TABLE

Une lettre brûlante

Petits meurtres entre amis

Calendrier

Les acteurs

Synopsis à rebrousse temps

Des différents protagonistes et de leurs motivations

JEUDI 17 AOUT 1944

Le train ne sifflera pas cette fois

Rendez vous manqué ou quand Garrenne vous pose un lapin

Qui est-ce qu’on mange ce soir ?

Recherche Suzanne désespérément

VENDREDI 18 AOUT 1944

Une visiteuse inattendue

Un hôte de marque

DIMANCHE 20 AOUT 1944

Le cabinet était fermé de l’intérieur

LUNDI 21 AOUT 1944

MARDI 22 AOUT 1944

Du coté de Suzanne

Le rendez vous des cœurs perdus

MERCREDI 23 AOUT 1944

Un ami qui vous veut du bien

C! e qu’ils savent et qu’ils veulent bien dire

Révélation ou Backdraft

JEUDI 24 AOUT 1944

Pour quelques heures de sommeil en plus

Une ballade en enfer

Cohabitation

VENDREDI 25 AOUT 1944

We are legion

Autant en emporte le sang

REQUIEM

LE REVE

RUMEURS

Chez Rémy Garrenne (porte de Bagnolet)

Aux services admninistratifs et/ou culturels de la ville

Cadastre

Etat civil et BSCP

Administration Allemande

Musée

Journaux/police

Bibliothèque

Provins, Bunker 63

Le cimetière du Père-Lachaize

La rue

Les hopitaux

Le coffre

L’asile st-François le Porche

Le vieux juif

Notre-Dame

ANNEXE

RègleS "CUSTOM" relative à l’usage de la magie

notes

< P>AIDES DE JEU

La première lettre de Garrenne

La seconde lettre de Garenne

Extraits de l’apocalypse (deux passages)

Lettres à Suzanne (trois lettres)

Une photos de suzanne

Un extrait du Zankhat Anoujoum (dans sa version traduite)

Le conte des moines fou

PJs & PNJs