Glossaire des romans de Roger Zelazny sur Ambre


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Les passages en italique et entres << guillemets >> sont tirés des livres en référence, et sont (c)Denoël Éditions et Roger Zelazny pour les romans et (c)The Amber Corporation pour le reste.

Il n'est pas impossible du tout que j'utilise tout cela pour un quelconque travail ou publication, donc avant de l'utiliser massivement (autre que pour vos parties ou le filer à vos potes) vous seriez gentil de me mailer un petit coup avant.


Abysse

L'Abysse est une immense crevasse derrière la Citadelle du Chaos, sans fond apparent. Des << plongeurs >> y ramènent parfois des objets bizarres.

Administration de la Cour du Chaos

Le pouvoir est celui du Roi, assorti des Seigneurs de la Lisière.

Aiguilliers

<< Sur l'anneau, large, probablement en platine, était sertie une sorte de roue en métal rougeâtre. >> Chevalier des Ombres page 263.

Selon Bleys dans Prince du Chaos page 246 il y a neufs aiguilliers. Delwin en possède un, Merlin en possédera deux (un donné par Bleys, celui de Swayvill placé par Mandor dans la chambre de Brand).

Ange Igné

<< Un Ange Igné de trois mètres cinquante venait d'entrer dans le bar - un Ange Igné de couleur rousse avec des ailes semblables à des vitraux - et il évoquait, en même temps que des prémonitions de destin funeste, de vagues souvenirs de mante religieuse, avec son collier de piquants et ses griffes ressemblant à des épines qui saillait sa fourrure rase partout où le moindre semblant d'angle était suggéré. Il s'agissait d'un monstre du Chaos - une créature rare, mortelle, et d'une intelligence très développée. [] avant de me remémorer qu'il eût été sans effet étant donné que les Anges Ignés possèdent trois coeurs. [] la chose m'étudia, poussa un petit couinement de chasse, et s'avança. [] Ces créatures possèdent en effet une force impensable et sont pratiquement invulnérables. >> Le Signe du Chaos page 20.

<< Il n'existait qu'une seule explication à sa présence si loin du Chaos : on l'avait envoyé à ma recherche. Ces êtres sont très dangereux, extrêmement difficile à capturer, et encore plus délicats à dresser. Faire appel à eux est aussi risqué que coûteux. On ne prend pas une telle décision à la légère. Leur passe-temps favori consiste à tuer tout ce qui bouge et, à ma connaissance, seules des personnes des Cours du Chaos avaient à ce jour utilisé leurs services. Ces monstres possèdent un grand nombre de sens - dont certains semblent paranormaux - et sont parfois utilisés en tant que limiers d'Ombre. Ils ne s'aventurent pas en Ombre de leur propre chef, que je sache, mais ils peuvent pister un marcheur-d'ombre et humer de très anciennes pistes, dès l'instant où ils ont été imprégnés de l'identité de leur proie. >> Merlin dans Le Signe du Chaos page 27.

Appartements de Corwin en Ambre

<< une brosse à cheveux en argent sur laquelle étaient gravées des initiales inconnues ; un daguerréotype d'une jolie brune dédicacée << A Cal, mon amour, Carolyn >> ; un instantané de mon père serrant la main du général MacArthur. >> Merlin dans Le Signe du Chaos page 255.

Appartements de Dworkin

<< Des étagères couvertes de livres masquaient les quatre murs. Pas de fenêtres. Au fond, à gauche et à droite, deux portes, l'une fermée et l'autre entrouverte. Près de la porte ouverte se trouvait une longue table basse sur laquelle s'accumulaient ouvrages et documents. Des objets bizarres occupaient les espaces libres sur les étagères, les niches et les recoins curieux des murs : des ossements, des pierres, des poteries, des tablettes gravées, des lentilles de verre, des baguettes magiques et autres instruments dont j'ignorais la fonction. L'immense tapis ressemblait à un Arbesil. [] J'ouvris la porte [celle entrouverte] : elle donnait dans une petite chambre déserte et sans fenêtres. Des braises rougeoyaient encore dans l'unique et discrète cheminée. Les murs de pierre s'arquaient au-dessus de moi, et l'âtre n'était peut-être qu'une anfractuosité naturelle de la paroi, à ma gauche. En face de moi, je vis une énorme porte renforcée de métal. Une grosse clé était engagée dans la serrure. >> Corwin dans la Main d'Obéron page 72.

Un tunnel étroit et << au bout d'environ quatre-vingt pas, le tunnel tournait à gauche et s'élevait. Nous parvînmes ensuite à un petit passage semblable à un appendice, jonché d'ossements brisés. A une trentaine de centimètres du sol, quelqu'un avait rivé dans le roc un large anneau de fer auquel était fixé une chaîne brillante qui retombait et s'éloignait comme une traînée de gouttelettes de métal fondu en train de refroidir dans la pénombre. Plus loin, le passage devenait plus étroit, et Dworkin reprit la tête. [] Le tunnel montait de nouveau ; petit à petit, le plafond s'élevait, et le passage s'élargissait. Enfin, nous parvînmes à l'entrée de la caverne. Dworkin demeura un instant immobile, son bâton levé devant lui. Tandis que je regardais sa silhouette se détacher sur le fond nocturne, une douce brise salée vint chasser sous mon nez l'odeur du musc. Quelques minutes plus tard, Dworkin se remettait en chemin, englouti par un monde de velours bleu piqué de chandelles célestes. Ce fantastique spectacle m'émerveillait. Non pas uniquement parce que dans les cieux sans lune, sans nuages, les étoiles brillaient d'un éclat surnaturel, non pas uniquement parce qu'il était impossible, une fois de plus, de distinguer le ciel de la mer. Mais surtout parce que la Marelle, au milieu de ce ciel-océan, baignait dans une lueur presque bleu acétylène, et que tous les astres au-dessus, à coté, au-dessous d'elle, étaient disposés avec une précision géométrique, formant un prodigieux entrelacs oblique qui, plus que toute autre chose, nous donnait l'impression d'être suspendus au milieu d'une toile cosmique dont la Marelle constituait le véritable centre, déterminant tout le réseau de mailles avec précision par son existence, sa configuration et sa position. >> Corwin et Dworkin dans La main d'Obéron page 80.

Arden

Arden est l'immense (littéralement immense) forêt qui s'étend sur presque tout le continent d'Ambre. Julian garde la partie la plus proche d'Ambre de cette forêt, car c'est le seul accès à Ambre par voie de terre.

Atouts d'Ambre

Les atouts ont été dessinés par Dworkin, artiste et maître généalogiste de la Maison royale d'Ambre. Il a, à priori, arrêté de les produire au moment de la première disparition de Corwin, puis d'Obéron.

Ballades, chansons et vers

<< Au-delà du Fleuve des Bénis, nous nous sommes assis, oui, et nous avons pleuré en nous souvenant d'Avalon. Nos épées étaient cassées dans nos mains, et nous avons pendu nos boucliers au vieux chêne. Les tours d'argent étaient tombées, dans une mer de sang. Combien de lieues jusqu'en Avalon ? Point je dis, et plus qu'on n'en peut compter. Les tours d'argent sont tombées. >> Corwin dans Les fusils d'Avalon page 29.

Bances d'Amblerash

<< un lointain parent et ami de longue date de notre défunt monarque. [] Il est prêtre du Serpent. >> Mandor dans Prince du Chaos page 35.

Il est possible (juste possible) qu'il soit de mèche avec Mandor, voir avec la Maison de Sawall pour porter Merlin sur le trône (voir Prince du Chaos).

Begma

Begma est une Ombre de la périphérie du Cercle d'Or, et c'est également le monde le plus proche de Kashfa.

Orkuz est le premier ministre de Begma, il a eu deux filles de sa femme Kinta : Nayda et Corail.

<< Orkuz était un homme trapu de taille moyenne et aux cheveux noirs striés de mèches discrètes. Les traits de son large visage semblaient indiquer qu'il consacrait plus de temps à se renfrogner qu'à sourire []. >> Le Signe du Chaos page 77.

<< Le visage de Nayda était une version plus finement modelée du sien et, bien qu'elle manifestât la même tendance à s'empâter, ses lignes étaient maintenues sous contrôle à un niveau de rondours attrayantes. En outre, elle souriait constamment et avait de très belles dents. >> Le Signe du Chaos page 78.

<< Corail, quant à elle, était plus grande que son père et sa soeur, plus élancée, avec une chevelure auburn. Ses sourires semblaient moins protocolaires et je lui trouvais une apparence vaguement familière." >> Merlin dans Le Signe du Chaos page 78.

Dretha Gannell : assistante de l'ambassadrice begmane.

Ferla Quist : blonde corpulente et opulente, l'ambassadrice begmane en Ambre.

Cade : secrétaire (masculin) de Ferla Quist.

Bill Roth

<< Bill était né dans la région, avait fait ses études à Buffalo, était revenu, s'était marié, était entré dans l'étude familiale, et voilà. [] j'avais découvert qu'il était féru d'histoire militaire, et s'intéressait notamment aux guerres napoléoniennes. [] Il arriva en moins d'une heure, petit, trapu, rougeaud, les tempes un peu plus grises, souriant et hochant la tête. [] Et Alice ?. Elle va très bien. Et nous avons deux nouveaux petits enfants, des jumeaux. >> Corwin dans Le signe de la Licorne page 154.

Borel d'Heindrake

Selon certaines rumeurs, ancien amant de Dara de Sawall.

<< Il m'attendait au tournant de la dépression, un grand type au teint cadavérique, aux cheveux roux. Il portait une armure de cuivre damasquinée de vert et se tenait face à moi, immobile comme une statue. >> Les Cours du Chaos page 138.

Bosquet de la Licorne

<< Le bosquet de la Licorne se trouve en Arden au sud-ouest de Kolvir, non loin de ce saillant de terrain où le sol entame sa descente finale dans la vallée, appelée Garnath. Bien que Garnath ait subi des malédictions, des incendies, des invasions et d'âpres combats, les hautes terres d'alentour sont restées indemnes. Le bosquet ou Père prétendait avoir vu la Licorne, des âges auparavant, et avoir connu les événements particuliers qui l'avait conduit à adopter l'animal comme emblème et à lui faire place dans ses armes, était, autant que nous puissions nous en rendre compte, un coin à peine masqué à la vue, entre Garnath et la mer... à vingt ou trente pas de la crête supérieure. Une clairière dissymétrique où une petite source coulait d'un amas de roches, faisant une mare bien claire, puis un minuscule ruisseau qui s'en allait vers Garnath et au-delà. >> Le signe de la Licorne page 86.

Cabra (Phare de)

Il est à 43 miles d'Ambre.

<< Je me suis retrouvé sur le rivage sableux de la petite île de Cabra où se dressait le grand phare qui guidait chaque nuit les bateaux d'Ambre. [] Je me suis dirigé vers le phare. J'ai monté l'escalier de pierre menant à la porte, face ouest. Elle était haute, large, imposante et étanche. Fermée aussi. IL y avait un petit appontement à trois cent mètres derrière moi >> Corwin dans les Neufs Princes d'Ambre page 192.

<< Jopin, le gardien, me regardait avec des yeux injectés de sang. Son haleine était lourde de whisky. Il mesure environ un mètre soixante-cinq. Il était tellement voûté qu'il m'a rappelé Dworkin. Sa barbe était aussi longue que la mienne, sa couleur rappelant celle de la fumée, avec quelques taches jaunes autour des lèvres sèches. Sa peau était aussi poreuse qu'une écorce d'orange, tellement tanné par les éléments qu'elle ressemblait à du bois précieux. Ses yeux sombres louchaient en me regardant. Comme beaucoup de gens durs d'oreille, il parlait très fort. >> Corwin dans les Neufs Princes d'Ambre page 193.

Caine

Mort de Caine dans Les Atouts de la vengeance page 136.

Enterrement de Caine dans Les Atouts de la vengeance page 163.

Cercle d'Or

Principale débouché et fournisseur d'Ambre, grand ensemble de mondes, dont Begma et Kashfa.

Chapelle de Benedict

C'est la Maison d'Hendrake qui doit théoriquement la détenir.

Chapelle de Brand

Sol dallé de vert, un éclairage tremblotant issu de bougies verte qui brûlaient un peu partout. La disposition est semblable à la Chapelle de Corwin. Une voûte nervurée qui produisait un fort éclairage. Au-dessus de l'autel, un vitrail de toutes les nuances de vert avec quelques touches de rouge, représentant Brand. Sur la gauche, un livre posé sur un lutrin, derrière un pentagramme dessiné sur le sol en différents tons de vert. Une odeur évoquant un récent feu de bois flottait dans l'air.

Prince du Chaos page 184.

Chapelle de Corwin

<< Il y avait des cierges un peu partout dans la chapelle, dont beaucoup étaient aussi hauts que moi, et presque aussi larges. Certains étaient argentés, d'autres gris, d'autres encore étaient blancs ou noirs. Ils étaient artistiquement disposés à diverses hauteurs, sur des bancs, des corniches ou à même le sol. Ce n'était cependant pas eux qui fournissaient l'essentiel de l'éclairage. Celui-ci était zénithal et je supposai d'abord qu'il provenait d'une verrière. Mais en levant les yeux pour estimer la hauteur de la voûte, je constatai que la lumière émanait d'un gros globe bleuté enfermé dans une cage de métal sombre. [] Je me trouvais en face d'une niche qu'un autel de pierre occupait presque entièrement. Deux cierges noirs brûlaient de part et d'autre devant celui-ci et de plus petits, argentés, dessus. Pendant un moment, je me contentai de regarder. [] Je me rapprochai, les yeux fixés sur le tableau qui surmontait l'autel [représentant Corwin]. Une rose d'argent était plantée dans un vase devant le portrait. Je n'aurais su dire si c'était une vraie rose, ou bien le produit de l'art ou de la magie. Et Grayswandir était posée devant, tirée de quelques centimètres de son fourreau. >> Merlin dans Prince du Chaos page 122.

Château d'Ambre

<< Je traversais la salle à manger de marbre et m'enfonçai dans le sombre et étroit couloir qui s'ouvrait derrière. J'adressai un signe de tête au garde avant de gagner la porte. Je me retrouvais sur la terrasse et bientôt en haut de l'interminable escalier en spirale qui descendait dans les entrailles du Kolvir. Des lumières de place en place ; Plus loin, les ténèbres. [] En bas je pris une lanterne sur l'étagère. Je l'allumai, et pivotai pour gagner le tunnel. Puis ce fut le tunnel que je suivis, en comptant les embranchements latéraux. C'était le septième qu'il me fallait. Des échos et des ombres. De la moisissure et de la poussière. Enfin cette grande et sombre porte bardée de métal. Je l'ouvris puis poussais for sur le battant. Elle grinça, résista, pour bientôt céder devant moi. >> Corwin dans Le signe de la Licorne page 62.

Chiens d'Enfer

Les chiens de chasse de Julian, créés par lui-même il y a des décennies. Aussi rapides qu'une voiture, coriaces, très dangereux.

Cité d'Ambre

<< -Ce n'est sans doute pas la saison idéale pour visiter vos célèbres jardins.

-Effectivement, si l'on excepte le jardin japonais de Benedict, qui est situé assez loin d'ici. Nous pourrons aller y prendre une tasse de thé, un de ces jours []. >> Corail et Merlin dans Le Signe du Chaos page 84.

Henden ou Hendon : régisseur d'Ambre.

A l'ouest d'une porte du palais, des << oiseaux filent vers le sud et l'océan >> selon Merlin dans Le Signe du Chaos page 84.

<< Une fois arrivé dans les quartiers habités, nous suivîmes la Grande Promenade. Je désignais au passage quelques monuments et bâtiments importants, dont l'ambassade begmane. [] Un peu plus tard, elle effectua une halte dans une boutique pour acheter deux chemisiers, et fit envoyer la facture à l'ambassade et les vêtements au palais. [] Nous explorâmes ensuite les rues de divers corps de métier, puis nous arrêtâmes pour nous désaltérer à la terrasse d'un café d'où nous pûmes regarder à loisir les piétons et les cavaliers. [] Je m'étais dirigé vers Sarment Ouest. Lorsque nous atteignîmes cette artère, je me remémorais que Corail aimait faire de la voile et décidai de descendre en direction du port. [] Cet escalier [celui de Kolvir] se trouve assez loin derrière nous et n'est guère plus fréquenté, même s'il est toujours praticable. [] Je pivotais vers la droite et nous revînmes en arrière, vers la Grande Promenade. [] Alors que nous flânions, nous vîmes des personnes portant les costumes traditionnels d'une douzaines de régions différentes, et la brise nous apportait de nombreuses odeurs de cuisine provenant des étals, de quoi satisfaire une multitude de goûts. En divers points de notre ascension de la colline, nous nous arrêtâmes pour manger des tartes, des yaourts, des confiseries. [] Nous prîmes la promenade vers le sud, et la brise devint plus vive quand nous fûmes à proximité de Fin de terre. Ce fut un océan hivernal qui nous apparut dans le lointain, une étendue grise ardoise striée d'écume blanche. De nombreux oiseaux tournaient au-dessus des vagues, ainsi qu'un dragon au corps sinueux. Nous passâmes sous le Grand Arc et atteignîmes finalement l'esplanade. D'ici, le regard embrassait un panorama vertigineux, au-delà d'un large escalier qui descendait le long d'une paroi presque verticale jusqu'à une grève de sable et de roche noire, loin en contrebas. [] Ici, la brise était plus forte et l'atmosphère relevée par une odeur saline. >> Merlin guidant Corail dans Le Signe du Chaos page 85.

<< Nous poursuivîmes notre descente jusqu'au bas des marches, puis nous nous écartâmes de quelques pas de l'escalier [de Kolvir].

-Le port est situé dans cette direction, dis-je en désignant un point situé à l'ouest, sur ma droite. Et on trouve une chapelle, là-bas. J'avais ajouté cela en désignant la sombre bâtisse de pierre où le service funèbre de Caine avait été célébré et où les marins venaient parfois prier dans l'espoir de se voir accorder une traversée paisible. >> Merlin dans Le Signe du Chaos page 95.

<< Une fois en haut [de l'escalier de Kolvir], nous allions trouver le large escalier dont celui d'Erbma n'était que le reflet. Il nous mènerait à la Grande Arche qui est l'entrée d'Ambre >> Corwin dans les Neufs Princes d'Ambre page 157.

<< contourner le Kolvir pour arriver du coté ouest, et pénétrer en Ambre par-derrière. >> Corwin dans les Neufs Princes d'Ambre page 157.

La plupart des rues d'Ambre sont pavées.

Manger du poisson en Ambre :

-L'Orphie du Violoneux : aux deux tiers de la Grande Promenade, nourriture excellente, très fréquenté.

-Le Filet : à l'angle de la rue des Forgerons et de la rue des Ferronniers, excellente réputation, un peu mondain, moins bondé que l'Orphie mais plein de négociants et gros marchands.

-Chez Sam le Sanguinolent : derrière la baie aux niveaux des docks très à l'ouest, dans la ruelle de la Brise Marine (connue sous le nom de ruelle de la Mort).

Sortir du palais par les jardins, on arrive sur la Grande Promenade. Au bout de celle-ci, en prenant la rue des Tisserands, on rejoint les premiers méandres de Sarment Ouest (une artère qui descend en serpentant jusqu'au quartier du port).

Un quart d'heure en marchant vivement entre la milieu de Sarment Ouest et le quartier du Port.

Le baron Bayle possède des vignobles à une cinquantaine de kilomètres à l'est d'Ambre et est le fournisseur attitré de la cour. Il produit d'excellents rouges, mais ses blancs ne sont pas terrible et il en brade souvent des lots complets.

Chez Sam le Sanguinolent : le comptoir se trouve sur la droite en entrant, les tables sur la gauche, le sol est maculé de taches indéterminées. Un tableau noir indique aux client qu'ils doivent aller passer commande (et payer) au comptoir en précisant quelle table ils veulent utiliser ; le plat du jour y est également griffonné. Des musiciens y joue sur une petite scène.

En venant des vignobles de Bayle (à l'est) on se dirige vers Kolvir sans jamais voir Ambre, puis on atteint la Porte Est (vestige d'anciennes fortifications) qui débouche sur Sarment Est. Dans les hauteurs de Sarment Est, la résidence citadine de Bayle.

Clarissa

Feu épouse d'Obéron, mère de Lady Fiona, Lord Bleys et Brand d'Ambre.

Conjuration

<< Il me prit le bras de sa main gauche et, de la droite, il tira sa dague. Je le regardai m'entailler le bras, puis remettre la lame au fourreau. Le sang jaillit et il le recueillit dans sa main gauche tendue en coupe. Il me lâcha le bras, recouvrit sa main gauche de sa droite et s'écarta de moi. Portant ses mains à son visage, il souffla dedans, puis les sépara vivement l'une de l'autre. Un oiseau à crête rouge, de la taille d'un corbeau, les plumes entièrement teintes à la couleur de mon sang, se dressa sur sa paume puis gagna son poignet et me regarda. Ses yeux même étaient rouges, et il y avait quelque chose de familier dans sa façon de pencher la tête pour m'examiner. >> Corwin et Obéron dans Les Cours du Chaos page 46.

Contrée d'Ambre

<< explorer cet immense royaume vert [Arden] qui s'étendait sur presque tout le continent, à la condition de ne pas s'aventurer en Ombre. >> Corwin dans La main d'Obéron page 134.

50 km entre l'orée d'Arden et Ambre. Depuis Arden vers Ambre, par le chemin le plus direct, deux jours de marche pour aller à la mer et Faiealla-Bionin.

La région : Mont Bayle, Port Bayle, le manoir de Bayle, etc.

Les routes conduisant aux Portes du Levant passent par cette région.

En sortant des jardins du palais par la haie vers le nord, on tombe sur un petit sentier qui mène d'abord aux pieds du palais (coté abrupt, sur un flanc de Kolvir). Après quelques minutes de marche, on peut descendre le flanc nord de Kolvir. Trois kilomètres et quelques après la crête, on trouve a coté de broussailles et de quelques anciennes murailles le cénotaphe de Corwin.

Cour du Chaos

<< J'avais devant moi la Cour du Chaos. Où ? Les sens sont bien incertains , et à présent les miens avaient à subir une insurmontable épreuve. Le rocher sur lequel je me tenais, par exemple... si j'essayais de le fixer du regard, il prenait l'aspect d'un trottoir par une après-midi torride, tremblant et flottant dans l'air bien que mon équilibre ne s'en trouvât pas affecté. Et mes yeux ne parvenaient pas à définir quelle portion du spectre leur était destinée, car ce qu'ils voyaient brillait et pulsait comme la peau d'un iguane. Levant la tête, je trouvai un ciel comme je n'en n'avais encore jamais vu, véritablement séparé en deux moitiés. D'un coté régnait une nuit d'encre dans laquelle dansaient des étoiles. Si je dis dansaient, ce n'est pas parce qu'elles scintillaient : elle faisaient de véritables cabrioles en changeant de magnitude , elles filaient comme des flèches, elles décrivaient des cercles, elles se mettaient à briller comme des novae, puis elles disparaissaient totalement. [] L'autre moitié du ciel ressemblait à une bouteille remplie de sables de différentes couleurs et constamment secouée : je voyais se tordre des bandes oranges, violettes, rouges, bleues, brunes et pourpres, tandis que des taches vertes, mauves, grises et blanches allaient et venaient, s'insérant parfois pour remplacer ou rejoindre les autres entités mouvantes. Là aussi, tout flottait et tremblait, suggérant d'impossibles impressions de distance et de proximité. Par instants, toutes ces bandes, ou certaines d'entre elles, paraissaient véritablement juchées dans le ciel, et quelques secondes plus tard elles jaillissaient et remplissaient l'air devant moi, telles des nuées diaphanes et transparentes, avec des traînes translucides ou des tentacules de couleur presque tangibles. Il se passa un certain temps avant que je me rendisse compte que la ligne qui séparait le noir de la couleur progressait lentement à ma droite tout en cédant du terrain à ma gauche, comme si le mandala céleste tout entier tournait autour d'un point situé juste au-dessus de moi. Je ne parvenais pas à déterminer quelle était la source lumineuse de la partie la plus claire. En baissant les yeux de l'endroit où je me trouvais, il me semblait apercevoir une vallée emplie d'innombrables explosions de couleurs, mais lorsque dans leur progression les ténèbres vinrent l'occuper, les astres dansèrent et jetèrent leurs feux aussi bien au-dessus que dans ses profondeurs, créant une impression d'abîme insondable. J'avais la sensation de me trouver aux confins du monde, de l'univers, de tout. Pourtant très, très loin de l'endroit où je me tenais, quelque chose demeurait en suspens au-dessus d'un socle d'un noir absolument pur - ce quelque chose était tout aussi noir, mais bordé et contenu par des éclairs de lumière à peine perceptibles. En l'absence de toute distance, profondeur, je ne parvenais pas à estimer sa taille. S'agissait-il d'un édifice isolé ? D'un groupe ? D'une ville ? D'un simple lieu ? Les contours changeaient chaque fois que l'image s'imprimait sur ma rétine. De minces nuées ne tardèrent pas à s'interposer en se tordant, comme de longs voiles de gaze remontant dans l'air chaud. Lorsqu'il fut parvenu à un tour complet, le mandala se figea. Maintenant les couleurs se trouvaient derrière moi, et pour les voir il fallait que je tourne la tête, chose à laquelle je ne pouvais me résoudre. >> Corwin dans La main d'Obéron page 90.

<< Si, en Ambre, il est atrocement difficile de voyager en Ombre, dans les Cours, les Ombres sont comme des rideaux élimés... il arrive souvent que l'on y aperçoive une réalité sans même le vouloir. Il faut aussi prendre garde de ne pas se retrouver brusquement au milieu des airs, sous l'eau ou sur le passage d'un torrent en crue. Le tourisme n'a jamais été une grande spécialité des Cours. Heureusement, la substance d'Ombre est si malléable à cette extrémité de la réalité qu'elle peut facilement être manipulée par un maître d'ombre pour créer un passage. >> Merlin dans Prince du Chaos page 25.

<< Les maîtres d'ombres sont des techniciens aux pouvoirs spatiaux développés dont les capacités dérivent du Logrus sans qu'ils ait besoin d'être initiés. Très peu le sont, même si tous les initiés sont automatiquement membres de la Guilde des maîtres d'Ombre. Pour les Cours, ce sont comme des plombiers ou des électriciens, et leurs talents varient autant que ceux de leurs équivalent sur l'Ombre Terre : une combinaison d'aptitude et d'expérience. >> Merlin dans Prince du Chaos page 26.

<< Je me contentais de rester debout auprès des portes de flammes, devant la grande Cathédrale du Serpent, sur la Place du Bout du monde, en lisière de l'Abîme - au fond duquel, par temps clair, on peut contempler la création de l'univers, ou sa fin. Je regardai les étoiles tourbillonner à travers l'espace qui se déployait et se refermait comme les pétales d'une fleur []. Plus bas, toujours plus bas dans le grand tas de scories, fenêtres ouverte sur la fin de l'espace et du temps où il n'y a en définitive rien à voir, je descendis entre des murs à jamais enflammés, jamais calcinés, m'avançant dans un de mes corps vers le son de la voix qui lisait dans le Livre du Serpent suspendu au-dessus de l'Arbre de la Matière, et parvins enfin dans la grotte qui s'ouvre sur les ténèbres, peuplée de demi-cercle concentrique de fidèles drapés dans le rouge du deuil, tournés vers le lecteur debout près du grand catafalque où était exposé Swayvill, à demi recouvert de fleurs rouges déposées par les participants, et derrière lequel brûlait des cierges rouges vacillant devant l'Abîme ; je traversais alors le fond de la salle en écoutant Bances d'Amblerash, Grand Prêtre du Serpent, dont les paroles résonnaient comme s'il parlait derrière moi, car l'acoustique du Chaos est excellente []. Je tournai les yeux vers les profondes ténèbres par-delà la Lisière. C'était comme si je regardais vers le bas plutôt que vers l'extérieur... si de tels mots ont un sens en ce lieu. De temps à autre, j'apercevais des lueurs fugitives ou des masses en mouvement. >> Merlin dans Prince du Chaos page 186.

Le pouvoir politique est aux mains du Roi du Chaos, et des Seigneurs de la Lisière, de vieux grincheux conservateurs issus de grandes Maisons.

Couronne d'Ambre

<< Elle était en argent ciselé à sept branches, chacune surmontée d'une pierre précieuse. Elle était parsemée d'émeraudes, avec deux gros rubis sur les cotés. >> les Neufs Princes d'Ambre page 167.

Culte de la Licorne

Il existe une chapelle de la Licorne dans toutes les grandes villes commerçant régulièrement avec Ambre (par exemple il en existe une à Kashfa).

Il en existe une sur la plage, à coté de Kolvir, en bas de son escalier.

Culte du Serpent

Seul culte officiel et autorisé de la Cour du Chaos. Son grand prêtre est Bances d'Amblerash.

Cultes d'Ambre

Quelques cultes mineurs venus d'ailleurs, mais le Culte de la Licorne est le principal et de très loin culte d'Ambre et des régions avoisinantes. Son grand prêtre est le Roi.

Cycles de la Cour du Chaos

Apparemment un cycle correspond à un jour, composé lui-même de temps selon la couleur du ciel ; à moins qu'un cycle ne soit la période correspondant à la couleur du ciel.

Cymnéa

Ancienne épouse d'Obéron et mère de Benedict, Osric et Finndo.

Dalt

Yeux verts, cheveux blonds sales, forte corpulence, très musclé. Pourpoint vert comme ses gants, chemise noire, pantalon noir, tout comme ses bottes montantes et son ample manteau doublé de satin émeraude. Un gros médaillon circulaire en or est suspendu à son cou par un chaîne d'or également, avec son blason (lion rampant éventrant une licorne) dessus.

Fils de Deela la Désacratrice, violée par Obéron pendant sa captivité en Ambre.

<< Deela avait effectué un grand nombre de raids à Begma. Ne parvenant pas à se débarrasser d'elle, la population nous a rappelé le traité d'alliance que nous avions signé avec la plupart des royaumes du Cercle - et mon père décida de se rendre là-bas en personne afin de donner une leçon à cette femme. Elle avait brûlé trop de chapelles consacrées à la Licorne. Il se fit accompagné d'un petit détachement, vainquit ses troupes, la fit prisonnière et pendit ses brigands. Cependant, elle parvint un jour à s'échapper et, deux ans plus tard, alors que tous l'avait oubliée, elle reconstitua sa bande et reprit ses sinistres exploits. Begma fit une seconde fois appel à nous, mais père était occupé. Il envoya Bleys, avec une troupe plus importante. Il se produisit plusieurs affrontement à l'issue indécise - Bleys devait affronter des brigands, pas une armée régulière - mais il parvint finalement à les acculer et à les exterminer. Elle mourut ce jour-là, à la tête de sa bande de pillards. >> Random dans Le sang d'Ambre page 76.

Divination par les Atouts

Donjon des Quatre Mondes

<< Loin en contrebas, sur ma gauche [depuis le passage ouvert par Julia et le Gardien du Seuil], je voyais un océan aux flots bleu vif et agités. Des vagues ourlées de blanc venaient expirer au terme de leurs attaques suicidaires contre les écueils gris du rivage ; le vent dispersait leurs embruns et un fragment d'arc-en-ciel flottait dans la brume. Devant moi, et toujours en contrebas, je découvrais une étendue de terrain piqueté, craquelé et fumant, que des tremblements ébranlaient à intervalles réguliers. Deux kilomètres plus loin se dressaient les hautes murailles noires d'une citadelle étonnament grande et compliquée, que je baptisais aussitôt Gormenghast : un salmigondis de styles architecturaux, plus vaste que le palais d'Ambre et plus sombre que l'enfer. >> Merlin dans Le sang d'Ambre page 51.

Duel à la Cour du Chaos

Les duels se font souvent au premier sang, les armes favorites pour cela étant le trisliver dit trisp, et le fandon. Ils se font parfois sur la << terre ferme >>, souvent sur des rochers en lévitations et se déplaçant aléatoirement dans un cercle de trois mètres l'un autour de l'autre au dessus de l'Abîme.. Le trisp est une arme d'attaque non létale, en forme d'une triple griffe, elle tire trois éclairs d'énergie qui ne pénètre pas plus de deux centimètres dans la chair. Le fandon est une arme de défense, souvent utilisée en parade, qui est attachée au niveau du poignet et du code de l'avant-bras droit ; il se termine par des mailles arachnéennes lestées de mord (un peu comme un filet lesté de billes de plomb).

Duel de sorcellerie

Les duels se font d'abord grâce aux sorts majeurs, stockés par les duellistes, ensuite à coup d'énergie pure. L'objectif est donc à la fois de contrôler le maximum d'énergie ou d'alliés, et de vaincre l'opposant avec des sorts élaborés au cas où il contrôlerait plus d'énergie que vous. Le changement de forme est permanent et très variable, chaque mage devant s'adapter au contexte du duel, contexte qui change de seconde en seconde.

Droppa MaPantz

Bouffon royal d'Ambre, nommé par Obéron il y a des dizaines d'années.

Il est copropriétaire du << Puits >>, un restaurant en sous-sol dans une rue latérale des hauteurs de Sarment Est.

Dworkin

<< je le vis juste derrière le seuil. Il était petit et bossu, et ses cheveux et sa barbe étaient encore plus longs que dans mon souvenir. Vêtu d'une chemise de nuit qui lui tombait jusqu'aux chevilles, Dworkin tenait une lampe à huile, et ses yeux sombres me fixaient derrière le verre fuligineux >> Corwin dans La main d'Obéron page 73.

La main d'Obéron page 77.

Enfants perdus d'Oberon

<< -Nous sommes tous les deux trop jeunes pour nous rappeler nos frères Osric et Finndo, morts pour que vive Ambre. Cependant, l'impression que j'en ressens après avoir discuté avec Bénédict...

-Oui, coupais-je. C'est qu'ils ne se contentaient pas de convoiter le trône et qu'il était devenu nécessaire qu'ils meurent bravement pour Ambre. Peut-être que oui, peut-être que non. Nous n'en aurons jamais aucune certitude. >> Random et Corwin dans Le signe de la Licorne page 55.

<< Les treize enfants que nous sommes, plus deux frères et une soeur que j'ai connus mais qui sont morts, représentent près de quinze cent ans de production parentale. Il y en avait eu quelques autres dont j'avais entendu parler, mais qui avaient succombés bien avant ma naissance. >> Corwin dans Les fusils d'Avalon page 103.

<< Je pense en particulier à celui de votre oncle Osric, qui prit pour cible l'ensemble de la Maison de Kara suite à l'assassinat d'un de ses parents du coté maternel. Il tua trois membres de cette famille, à une époque ou Obéron entretenait d'excellents rapports avec elle. Lors de son jugement, le roi l'acquitta en fondant sa décision sur des cas précédents et il alla même jusqu'à déclarer que son verdict ferait à l'avenir jurisprudence. >> Bill Roth à Merlin dans Le Signe du Chaos page 153.

Delwin : chemise à col ouvert de couleur noire, gilet de cuir marron, cheveux châtains clairs, yeux verts (mince et roux également). Ressemble beaucoup à Sand.

Épées de la Marelle

Il existe au moins trois épées : Grayswandir, l'épée de la nuit, celle de Corwin ; Werewindle, l'épée du jour, celle de Brand ; et Bleys doit en avoir une à moins qu'il n'ait volé celle de Brand après sa capture par Bleys et Fiona.

Tout (Corwin, son spectre, voir même Rinaldo et Dworkin) laisse à penser que ce sont des aiguillers, et que le tracé de la Marelle d'Ambre s'inspire des gravures que ces épées portent.

Erbma

Double aquatique d'Ambre.

Étangs divinatoires

Les Maisons de la Cour du Chaos disposent d'étangs divinatoires, qui sont parfois trompeurs et subtils mais marchent réellement.

Faeilla

Ancienne épouse d'Obéron, mère d'Eric, Corwin et Deirdre. Morte en donnant le jour à Deirdre.

Faiella-Bionin, l'escalier d'Erbma

<< Un tumulus de pierre. [] Haut de deux mètres cinquante, construit en pierres grises de la grosseur d'une tête, de forme pyramidale, usé par le vent, le sable et la mer. >> Les neufs Princes d'Ambre page 88.

<< il était blanc [l'escalier], veiné de rose et de vert, et ressemblait à du marbre, mais ne glissait pas. Large de sept mètres environ, avec de chaque coté une rampe. >> Les neufs Princes d'Ambre page 91.

300 à 500 mètres entre le début de Faiella-Bionin et l'Arche. Une demi-heure de marche entre l'Arche et la grande porte d'or d'Erbma.

Fils noirs du Chaos

<< Un filament noir reposait sur le large appui [d'une fenêtre du palais d'Ambre]. Gryll l'attrapa et s'élança. Nous tombâmes, fouettés par le vent, prîmes de la vitesse, remontâmes. [] Nous prîmes de la hauteur, le château et la ville s'amenuisant en un clin d'oeil. Les étoiles dansèrent, devinrent des traînées lumineuses. Une bande ondoyante de ténèbres absolues s'étendit autour de nous, s'élargit. La Route Noire, me dis-je soudain, c'est comme une version temporaire de la Route Noire, dans le ciel. Je regardai en arrière. Elle n'était plus là. C'était comme si elle se rembobinait à mesure que nous avancions. Ou bien nous entraînait-elle avec elle ? Le paysage défilait comme un film en accéléré. Notre route noire était un long ruban s'étirant devant nous, des traînées d'ombre et de lumière fusaient de chaque coté. Puis le tempo s'accéléra, staccato. Je remarquais alors qu'il n'y avait plus de vent. Brusquement, la lune se retrouva à son apogée, tandis qu'une chaîne de montagnes tortueuses glissait sous nos pieds. Le silence était onirique et en quelques instants la lune était descendue bas dans le ciel. Sur ma droite apparut une ligne de lumière et les étoiles commencèrent à s'éteindre. Gryll ne donnait aucun signe de fatigue tandis que nous filions le long de cette route noire ; puis la lune disparut et la lumière teinta de jaune un banc de nuages qui se mirent à virer au rose. [] Le monde s'illuminait progressivement et, aussi loin que je pouvais voir, notre ruban noir se déroulait. Nous passions à haute altitude au-dessus d'une région montagneuse. Les nuages se dissipèrent et de nouveaux se formèrent rapidement. Nous avions manifestement commencé notre voyage à travers Ombre. Au bout d'un moment, les montagnes cédèrent la place à une plaine vallonnée. Le soleil se retrouva soudain au zénith. On aurait dit que nous glissions au-dessus de notre route noire, les serres de Gryll l'effleurant à peine au passage. Par moments, ses ailes battaient imperceptiblement devant moi, à d'autres elles s'agitaient comme celles d'un oiseau-mouche au point de devenir invisible. Au loin sur la gauche, le soleil devint rouge cerise. Un désert rose s'étendait sous nos pieds... Puis il fit à nouveau noir et les étoiles se mirent à tourner, telle une énorme roue. Puis nous nous retrouvâmes à voler en rase-mottes au-dessus de la cime des arbres. Nous surgîmes au-dessus d'une rue animée, éclairée par les lampadaires, les phares de voiture et les néons des vitrines. Des senteurs de poussière, de renfermé et d'essence s'élevaient jusqu'à nous. Quelques passants levèrent les yeux, semblant à peine remarquer notre passage. Alors que nous franchissions une rivière, rasant des toits de banlieue, la perspective bascula et nous nous retrouvâmes au-dessus d'un paysage primitif de roc et de lave ; parmi les avalanches et les tremblements de terre, deux volcans en activité crachaient de la fumée dans un ciel turquoise. >> Merlin transporté par Gryll dans Prince du Chaos page 16.

Fontaine de puissance

<< Je me trouvais dans un vaste vestibule haut de deux étages. Devant moi, deux escaliers incurvées montaient se rejoindre sur un palier central où s'ouvraient une salle. J'en voyais une autre au-dessous, juste en face de moi. Deux autres escaliers conduisaient vers le bas. [] Au centre de ce grand vestibule, une fontaine de pierre noire projetait des jets de feu [] dans les airs. Les flammes retombaient dans une vasque où elles tourbillonnaient et dansaient. Les langues de feu, rouges et orangées dans les airs, devenaient blanches et jaunes dans le bassin, où elles créaient des vagues. Une aura de puissance emplissait la salle. >> Merlin dans Le sang d'Ambre page 241.

<< s'y alimenter [à la Fontaine de Puissance] est moins simple que de brancher un fer à repasser à une prise de courant. Il existe un grand nombre de subtilités dont il [Masque/Julia] n'a probablement pris conscience que très récemment et qu'il doit encore étudier. Entre autres choses, le fait d'immerger une personne dans cette fontaine permet, si l'individu est convenablement protégé, de lui donner des forces, une résistance et des pouvoirs magiques. Parvenir à ce résultat est relativement aisé, pour quiconque est doué pour les études. Je m'y suis moi-même baigné. Mais les notes que le vieux Sharu avait laissées dans son laboratoire mentionnaient également autre chose - une technique permettant de remplacer des parties du corps par de l'énergie, une méthode pour changer un être en véritable accumulateur. Une expérience très dangereuse et parfois fatale, mais qui donne des résultats vraiment fantastiques en cas de réussite. Elle permet d'obtenir une espèce de surhomme, une sorte d'Atout vivant. >> Rinaldo dans Le Signe du Chaos page 139.

Frakir

Fille du Chaos, lacet d'étrangleur, détecteur de dangers. C'est une créature forgée (inconsciemment ?) par Merlin lors de son épreuve du Logrus.

Garnath

Vallée luxuriante entre Kolvir et Arden.

Gérard

Possède une collection de tasses, chopes, cornes à boire de plus de mille pièces.

Glait

Serpent et amie d'enfance de Merlin à la Cour du Chaos. Dort depuis des années dans le Musée de Sawall en attendant son retour.

Grayswandir

L'épée de la nuit, appartenant à Corwin. Surement un aiguillier.

Gryll

<< long museau aux oreilles pointues, abondamment pourvue de griffes et de crocs, d'un teint vert argenté, avec de grands yeux brillants et des ailes membraneuses luisantes repliées contre ses flancs décharnés. A voir son expression, je n'aurais su dire si elle souriait ou si elle grimaçait de douleur. >> Prince du Chaos page 14

Ancien serviteur de Sawall, maintenant librement au service de Suhuy.

Guerre de la Marelle

Aussi connue comme Guerre de la Route Noire, gigantesque affrontement entre Ambre et la Cour du Chaos ou Ambre vainquit.

Guilde des Maîtres d'Ombre du Chaos

<< Les maîtres d'ombres sont des techniciens aux pouvoirs spatiaux développés dont les capacités dérivent du Logrus sans qu'ils ait besoin d'être initiés. Très peu le sont, même si tous les initiés sont automatiquement membres de la Guilde des maîtres d'Ombre. Pour les Cours, ce sont comme des plombiers ou des électriciens, et leurs talents varient autant que ceux de leurs équivalent sur l'Ombre Terre : une combinaison d'aptitude et d'expérience. >> Merlin dans Prince du Chaos page 26.

Harla

Ancienne épouse d'Obéron, mère de Sand et Delwin.

Inter-Ombre

Contrée entre les Ombres, sans aucuns sons et couleur de négatif photo.

Jesby, Maison royale du Chaos

Tmer de Jesby, fils aîné de feu Rolovians et à présent lui-même Lord des Passes de Jesby. Barbiche pointue, sourcils épais, puissamment bâti, non dépourvu d'attraits à sa façon ; un brave garçon de l'avis général.

Joyau du Jugement

<< Rouge à l'intérieur, bien entendu... un rouge cerise foncé, traversé de fumées, resplendissant. Elle paraissait avoir recueilli un peu plus de lumière et d'éclat pendant la traversée de la Marelle. [] J'y vis le reflet déformé de la Marelle, entouré de points lumineux clignotants, de petites flammes et d'éclairs, parmi des courbes et des chemins différents. >> Corwin dans le Signe de la Licorne page 65.

<< Du rouge et du ralenti. C'est comme de s'enfoncer dans un océan hautement visqueux. D'abord très lentement. Une dérive et un assombrissement, toutes les jolies lumières loin-loin devant moi. Ma vélocité apparente grandit insensiblement. Des éclats de lumière, distants, par intermittence. Puis un peu plus rapidement, me sembla-t-il. Pas d'échelle de comparaison. J'étais un simple point de conscience de dimensions indéfinies. Conscient du mouvement, conscient de l'image vers laquelle je progressais, presque vite, à présent. Le rouge avait presque disparu tout comme le sentiment de toute matière. La résistance n'existait plus. Je fonçais. Mais tout cela n'avait paru prendre qu'un instant, prenait toujours ce même instant. La situation avait une qualité particulière d'intemporalité. Ma vélocité relative par rapport à ce qui semblait maintenant mon objectif était énorme. Le labyrinthe réduit mais complexe grossissait, se transformait en une variante en trois dimensions de la Marelle elle-même, semblait-il. Ponctuée de jaillissements de lumières colorées, elle grandissait devant moi, m'évoquant bizarrement une galaxie à demi échevelée au milieu de la nuit éternelle, dans un halo luisant de pâle poussière, et dont les franges étaient faites de points clignotants innombrables. Et elle grandissait ou je rapetissais, ou elle avançais ou j'avançais, et nous étions proches, presque ensemble, et elle emplissait maintenant l'espace entier, du haut en bas, d'un coté à l'autre, et ma vélocité personnelle semblait si possible encore s'accroître. Je fus pris, submergé par le flamboiement, et vint un prolongement isolé que je sus être le commencement. J'étais trop près -perdu plutôt- pour en saisir la configuration d'ensemble, mais les ondulations, les scintillements, l'entrelacs de tout ce que j'en voyais, partout autour de moi, m'incitaient à me demander si trois dimensions suffisaient à expliquer les complexités déroutantes devant lesquelles je me trouvais. Plutôt que ma comparaison galactique, une partie de mon esprit se porta à l'autre extrême, me suggérant l'espace aux dimensions infinies de Hilbert dans le sous-atomique. Seulement ce n'était qu'une métaphore désespérée. Purement et simplement, je n'y comprenais rien. Je n'avais que la certitude croissante -engendrée par la Marelle ? Instinctive ?- que je devais encore traverser ce dédale pour atteindre au nouveau degré de puissance que je recherchais. Et je ne me trompais pas. Je fus emporté dans le tourbillon, sans réduction de ma vélocité apparente. Je pivotais et tournoyais le long des voies de flammes ; traversant des nuages sans substance, uniquement de scintillement et d'éclat. Il n'y avait pas de zones de résistances comme dans la Marelle même, l'élan initial paraissait suffisant à me faire effectuer la traversée. [] ... et j'en sortis, j'avais traversé, c'était fini, dans une fantasmagorie de lumière rougeâtre où je me retrouvais tenant le pendentif près de la Marelle, regardant la pierre, avec la Marelle à l'intérieur, en moi aussi, tout en moi, moi en elle, et le rouge s'atténuait, faiblissait, disparaissait. Il ne restait que moi, le pendentif, la Marelle, tout seul, et les rapports super-objets étaient rétablis..., mais une octave plus haut, ce qui est à mon sens la meilleure façon de m'exprimer. Car il existait à présent une certaine empathie. C'était comme si j'eusse acquis un sens supplémentaire, un nouveau moyen d'expression. La sensation en était très particulière, satisfaisante. >> Corwin dans Le signe de la Licorne page 66.

<< -J'ai été forcé de le mettre en sûreté en Ombre [le Joyau du Jugement].

-Je te conseille de le reprendre le plus vite possible et de l'amener ici ou de le remettre dans le palais. Il vaut mieux le garder à proximité du centre. [] Il a tendance à déformer les ombres s'il demeure trop longtemps parmi elles.

-De quelle façon ?

-Il est impossible de le savoir à l'avance ; tout dépend des conditions locales. []

-Quand on porte le Joyau, et qu'autour de soi tout ralentit, qu'est-ce que cela signifie ? []

-Cela signifie que l'on a atteint les limites de sa propre existence, que toute l'énergie dont on dispose sera bientôt épuisée, et que si on n'agit pas rapidement, la mort est proche. [] Il faut commencer par puiser de l'énergie dans la Marelle elle-même, la Marelle fondamentale, celle qui se trouve à l'intérieur du Joyau.

-Comment y parvenir ?

-Tu dois t'abandonner à lui, te libérer, effacer ton identité, faire disparaître les obstacles qui te séparent de tout. >> Dworkin répondant à Corwin dans La main d'Obéron page 88.

<< Et la reine de Kashfa voit par l'Œil du Serpent. [] Que peut-elle bien voir ? Les froides et limpides lignes de l'éternité qui sous-tendent Ombre. Nul mortel ne pourrait le supporter longtemps. >> Suhuy et Merlin dans Prince du Chaos page 32.

Julia Barnes

Ancienne petite amie de Merlin sur l'Ombre Terre. Ensuite maîtresse de Jurt de Sawall ; Réside à Sawall dans la Chambre des Glycines.

Justice en Ambre

Tous les descendants d'Obéron tombent sous le coup des lois de la Maison Royale. Le Roi, en tant que chef de cette Maison peut accorder le pardon, rendre un jugement ou demander un procès qui peut être public ou privé selon les desiderata du chef de la Maison.

Kashfa

Petit royaume à la périphérie du Cercle d'Or, plus proche voisin de Begma. Difficile d'accès. << Une sorte de trou perdu sur le plan culturel >> selon Flora.

Gouvernant intérimaire actuel : Jaston, un ancien militaire.

Nouveau roi : Arkans, duc de Shadburne. Poussé sur le trône par Random. Il souhaite garder Eregnor. Parent éloigné des anciens dirigeants. Ne s'entend pas du tout avec Jasra.

Kergma

Démon et amie d'enfance de Merlin à la Cour du Chaos.

Kolvir

Majestueuse chaîne de montagnes, également le sommet le plus haut de cette chaîne. Sur le flanc sud de ce dernier est bâti le palais d'Ambre, puis la cité qui descend jusqu'à la mer.

Sur l'escalier de Kolvir, après quelques minutes de descente et 2 paliers << Je commençais à me demander à combien de mètres nous devions nous trouver au-dessous du palais >> Merlin dans Le Signe du Chaos page 93.

Licorne d'Ambre

<< une douceur blanche et frémissante l'enfermait, comme si elle eût été couverte de duvet plutôt que de poil et d'une crinière ; ses petits sabots fendus étaient dorés, de même que la corne spiralée et fine qui ornait sa tête étroite. Elle se tenait sur une des petites roches et broutait le lichen qui y poussait. Ses yeux, quand elle les tourna vers nous, étaient d'un vert émeraude brillant. Elle demeura aussi immobile que nous durant de brefs instants. Puis elle eût un geste nerveux, rapide, des pieds de devant, battant l'air en frappant la pierre par trois fois. Puis elle se brouilla et disparut comme un flocon de neige, sans un bruit, peut-être dans les bois qui se dressaient à notre droite. >> Corwin et Gérard dans Le signe de la Licorne page 94.

Lintra

Lady Lintra de la Maison d'Hendrake, tuée par Benedict en Avalon. Arrière arrière grand-mère de Dara de Sawall.

Lisière du Chaos

Étendue séparant la Citadelle du Chaos de l'Abîme.

Logrus

<< Ils ont une sorte d'équivalent de la Marelle, appelé le Logrus. Un labyrinthe chaotique, en perpétuel mouvement. Très dangereux. Il engendre un déséquilibre mental temporaire. Extrêmement désagreable. >> Merlin dans Les Atouts de la vengeance page 106.

La caverne du Logrus est accessible à partir des appartements de Suhuy.

Maison Helgram

Maison du père de Dara de Sawall.

Maison Hendrake

Le titre revient à la Duchesse Belissa Minobee, épouse de feu Larsus tué par Julian, mère de Borel.

Borel avait deux frères, un demi-frère et une demi-soeur, beaucoups d'oncles, de tantes et de cousins. C'est un grande Maison.

Gliva d'Hendrake : << elle était grande, avec des yeux noirs, son apparence oscillait entre celle d'un tourbillon de pierreries multicolores et celle d'une fleur ondulante. >> Merlin dans Prince du Chaos page 173.

Chinaway, membre de la Maison, connu pour sa force prodigieuse, possède une collection de deux cent crânes de ses victimes.

Maison Sawall

La maison royale de Sawall est sous la coupe de Garmble de Sawall, marié à Dara d'Helgram. Mandor est le fils de Gramble d'un premier mariage. Despil et Jurt sont les fils de Gramble et Dara. Merlin est le fils de Dara et Corwin.

Maison principale de Gramble : Dalgarry. Dara a sa propre demeure. Il y a aussi la Forteresse de Gantu, et Sawall dispose d'un deuxième fief les Passes d'Anch tout près de la Lisière. Il y a quelque chose comme 8 résidences annexes à Sawall.

La mère de Dara était une Hendrake. Peu de rapport, à cause d'un désaccord avec Helgram. Helgram est la maison du père de Dara.

Mandor de Sawall

<< [] des yeux bleus et des traits juvéniles légèrement anguleux sous une masse de cheveux d'un blanc immaculé. Le personnage était entièrement vêtu de noir, à l'exception du col et des manchettes de sa chemise blanche qui dépassaient de sa veste ajusté. Il tenait trois boules d'acier dans ses mains gantées. >> Le Signe du Chaos page 43.

Mandor est le fils de Gramble de Sawall, issu d'un premier mariage de ce dernier. Il a quelques siècles de plus que Merlin et les autres fils de Dara.

Marelles brisées

Voir Chevalier des Ombres page 37.

Dite la << Voie de la Marelle brisée >> selon ses initiés.

Pour traverser une Marelle brisée, il faut y pénétrer par une des failles (ou interstices) et se diriger vers son centre ; quand on en émerge suite on porte en soi l'image de la Marelle brisée. On l'évoque ensuite par les imperfections, on fait apparaître son image, l'équivalent d'un puits noir dans lequel il est possible de puiser de l'énergie. Le voyage en Ombre pour une initié est équivalent à celui d'un niveau supérieur, mais la brisure de la Marelle elle-même s'y retrouve et il faut faire très attention de ne pas y choir. La brisure peut prendre la forme d'un cheveux comme d'un énorme gouffre, qui se déplace et peut apparaître brusquement n'importe où. On retrouve cette brisure dans toutes les activités qui en sont issues, comme les sortilèges, charmes, les Atouts.

Il existe neuf Marelle brisée : les trois premières sont les plus sûres, les trois suivantes praticables, ensuite les dangers se multiplient.

<< une étrange apparition tournait lentement, telle une roue, et tendait vers moi des vrilles de clarté jaunâtre au sein de la nuit. [] Quatre extensions principales s `étiraient lentement vers moi, en sondant les ténèbres. Elles se trouvaient encore à plusieurs mètres de l'entrée de la caverne, lorsqu'elles se figèrent, devinrent flasques, puis se redressèrent pour m'attaquer tels des cobras. >> Merlin dans Le sang d'Ambre page 21.

Marelle d'Ambre

La Marelle est composée uniquement de courbes, larges ou lacets, et de quelques lignes droites au centre. Large d'une centaine de mètres, longue de cinquante.

On y accède en prenant le long, très long escalier du palais d'Ambre qui mène aux profondeurs du palais à une sommaire salle de garde avec tables, râteliers, cantines et un signal d'alarme ; puis en prenant le couloir de droite qui mène à une grande caverne grise, puis le tunnel très au fond sur la gauche, et enfin le septième couloir sur la gauche (au bout de plusieurs centaines de mètres).

<< Je traversais la salle à manger de marbre et m'enfonçai dans le sombre et étroit couloir qui s'ouvrait derrière. J'adressai un signe de tête au garde avant de gagner la porte. Je me retrouvais sur la terrasse et bientôt en haut de l'interminable escalier en spirale qui descendait dans les entrailles du Kolvir. Des lumières de place en place ; Plus loin, les ténèbres. [] En bas je pris une lanterne sur l'étagère. Je l'allumai, et pivotai pour gagner le tunnel. Puis ce fut le tunnel que je suivis, en comptant les embranchements latéraux. C'était le septième qu'il me fallait. Des échos et des ombres. De la moisissure et de la poussière. Enfin cette grande et sombre porte bardée de métal. Je l'ouvris puis poussais fort sur le battant. Elle grinça, résista, pour bientôt céder devant moi. >> Corwin dans Le signe de la Licorne page 62.

<< J'évoquais le Signe du Logrus. [] L'image ignée du Chaos apparut devant moi alors que des étincelles jaillissaient d'un bout à l'autre de la Marelle et qu'un gémissement aigu, surnaturel, emplissait la caverne. Frakir devint folle et j'eus l'impression que des aiguilles de glace venaient cribler mes oreilles, alors que la luminosité du Signe blessait mes yeux. Je chassais aussitôt le Logrus, et la scène redevint plus paisible. >> Merlin dans Le Signe du Chaos page 118.

<< J'assistai à une importante concentration d'énergie de mon coté de la Marelle. J'entendis un sifflement assourdissant et vis apparaître une tour de flammes bleutées qui s'élargit et prit l'aspect d'un visage asexuée d'une beauté extraordinaire, inhumaine. Je dus protéger mes yeux contre son éclat. [] une voix modulée à partir du grondements des langues de feu. >> Chevalier des Ombres page 190.

Marelle de Corwin

<< -Admettons. Nous nous retrouverons donc au coeur de la Marelle.

-...Et à partir de ce point, nous serons à même de nous rendre là où il est impossible d'aller depuis tout autre lieu.

-Autrement dit ?

-La Marelle originelle qui se trouve au-delà.

-Êtes-vous seulement certaine qu'elle existe ?

-Il le faut. Compte tenu de sa nature, une Marelle doit à la fois être tracée sur un plan matériel et à un niveau plus fondamental de la réalité.

-Quelle serait l'utilité d'un tel voyage ?

-C'est là que résident ses secrets, là où il est possible d'apprendre les principes de sa magie. >> Merlin et Fiona dans Le Signe du Chaos page 60.

Un brouillard magique aillant la Marelle comme origine semble posséder le lieu, du moins pour Fiona. Puisque quand Corwin, Merlin, Rinaldo ou Jurt y sont il n'y a pas de brouillard.

Marelle Primordiale

<< Iago avait pénétré à l'intérieur de la Marelle, bien à coté de la partie noircie, et après avoir parcouru cinq ou six mètres, en position oblique par rapport aux lignes de force, il fut pris près de l'un des points du Voile comme un insecte sur un morceau de papier tue-mouches. Des étincelles jaillirent autour de lui ; il se mit à hennir de terreur, et sa crinière se dressa. Aussitôt, juste au-dessus, le ciel s'assombrit. Ce n'était pas un nuage de vapeur d'eau cependant qui venait d'apparaître, mais une formation parfaitement circulaire, rouge en son centre et jaune sur les bords, qui tournait dans le sens des aiguilles d'une montre. Et parvint à nos oreilles un son semblable à celui d'un carillon, suivi d'un épouvantable grondement. [] Les étincelles avaient maintenant atteint ses flancs et comme s'il s'agissait de gouttelettes d'eau, il s'ébrouait pour tenter de s'en défaire. Son corps tout entier était désormais enveloppé d'une lueur douce. Le grondement s'amplifia et de petits éclairs se mirent à jaillir du coeur de la nuée rouge, au-dessus de nous. [] La lueur dans laquelle Iago baignait ainsi que ses contours flous et piqués d'étincelles lui donnaient un aspect un peu irréel. [] Une colonne descendit tout à coup de la nuée avec une incroyable rapidité, une colonne étincelante d'où s'échappait une plainte aiguë. Elle toucha le cheval qui battait en retraite. En l'espace de quelques secondes, les contours de l'animal prirent des proportions immenses, tout en devenant de plus en plus minces. Et le cheval disparut. Comme un objet en parfait équilibre, la colonne demeura un instant sur place, puis le son commença à s'estomper. La colonne s'éleva lentement au-dessus de la Marelle et, parvenue à une certaine hauteur - celle d'un homme peut-être -, elle remonta aussi vite qu'elle était descendue. La plainte cessa. Le grondement s'apaisa. A l'intérieur du cercle, les éclairs en miniature s'évanouirent. La formation tout entière se mit à pâlir et à tourner plus lentement. Un instant plus tard, ce n'était plus qu'une tache sombre. Quelques secondes encore, et elle avait complètement disparu. >> Corwin dans La main d'Obéron page 13.

Marine ambrienne

<< Je l'entendis fredonner La Ballade des Grands Navigateurs, le chant de la fameuse marine marchande d'Ambre. Ce ne sont pas les manufactures qui font la réputation d'Ambre, et l'agriculture n'a jamais été notre fort. Mais nos navires sillonnent les ombres, font la navette entre les points les plus divers et transportent tout. Il n'est guère un Ambrien, noble ou pas, qui n'ait passé un certain temps dans la marine. Il y a bien longtemps que notre famille a tracé les routes marchandes qu'empruntent les vaisseaux, et chaque capitaine connaît par coeur les mers de deux douzaines de mondes. >> Corwin dans La main d'Obéron page 56.

Martin fils de Random

<< un individu bardé de cuir noir et d'un assortiment de chaînes émergea d'un passage situé sur ma droite et s'immobilisa pour m'étudier. Ses cheveux oranges étaient coupés à l'iroquoise et son oreille gauche s'ornait d'anneaux d'argent qui lui donnaient l'apparence d'une étrange prise électrique. >> Merlin dans Le Signe du Chaos page 129.

Merlin

Duc des Marches de l'Ouest et comte de Kolvir.

Moire

<< Une femme était assise sur un trône dans une salle de cristal. [] Ses cheveux étaient vers, striés d'argent, ses yeux ronds comme des lunes de jade. Ses sourcils s'ouvraient comme des ailes de mouette vert olive. Sa bouche était petite ainsi que son menton, ses pommettes hautes et rondes. Un bandeau d'or lui ceignait le front. A son cou brillait un collier de cristal au bout duquel étincelait un saphir entre deux seins nus aux tétons vert pâle. Elle portait une culotte en cotte de maille bleue et une ceinture d'argent. Elle tenait dans la main droite, un sceptre de corail rose. Chacun de ses doigts était orné d'une bague sertie d'une pierre d'un bleu différent. >> Les neufs Princes d'Ambre page 94.

Morganthe

Fille de Moire, reine d'Erbma. Enlevée jeune fille par Random. Elle revint en Erbma un mois plus tard, et se suicida quelques mois après la naissance de leur fils, Martin. Ce dernier traversa la Marelle quand il fut en âge de le faire, et ne revint plus avant la fin de la Guerre de La Marelle.

Morgenstern

<< En hauteur, Morgenstern dépassait de six paumes tous les autres chevaux de ma connaissance. Ses yeux avait la couleur des chiens de Weinmaraner, sa robe était grise, ses sabots semblaient polis comme de l'acier. Il galopait comme le vent, aussi vite que la voiture. >> Les neufs Princes d'Ambre page 70.

Mort de Swayvill

dans Prince du Chaos page 143.

Musée de Sawall

Musée personnel de Gramble de Sawall, où << l'espace est replié sur lui-même >> ce qui fait que l'on peut y aller des dizaines de fois et découvrir encore de nouvelles pièces et salles.

Obéron, feu Roi d'Ambre

<< Obéron, seigneur d'Ambre, se tenait devant moi, dans son costume vert et or. Grand, large, épais, la barbe noire et les cheveux parsemés de fils d'argent. Des bagues vertes à monture d'or, une épée dorée. >> Les neufs Princes d'Ambre page 127.

Les cours du Chaos page 159.

Ombre, la substance

<< J'effectuais un nouveau décalage. La roche changea progressivement de trajectoire, se modifia dans la forme, perdit ses satellites et se dirigea tout droit vers ce qui commençait à être l'ouest. On prit de la vitesse. Ce qui aurait du immédiatement remettre les choses à leur place. J'étais certain de me trouver dans un lieu différent. Mais il n'en n'était rien. Quand je jetais un coup d'oeil en arrière, ils arrivaient toujours. Eh bien, tant pis ! Ces choses-là arrivent parfois. Il restait bien sur deux possibilités. Comme j'avais l'esprit un peu troublé par ce qui m'était arrivé, je n'avait pas agit à la perfection et je les avais entraînés à ma suite. Ou encore, j'avais conservé une constante alors que j'aurais dû éliminer une variable... c'est à dire que m'étant transporté en un lieu, j'avais inconsciemment demandé que l'élément poursuite demeure présent. C'était donc d'autres êtres, mais ils me pourchassaient aussi. >> Random dans Le signe de la Licorne page 36.

<< Parce que de tels lieux [des ombres d'Ambre] serait semblables à Ambre, mais en apparence seulement. Nous faisons tous partie de cette Ambre, et elle fait partie de nous. Pour présenter le moindre intérêt, une ombre d'Ambre devrait être peuplée d'ombres de nous-mêmes. Si nous décidions d'occuper un royaume déjà prêt, nous pourrions aller jusqu'à supprimer notre ombre personnelle. Cependant, les ombres de ce royaume ne serait pas parfaitement semblables aux gens d'ici, car une ombre ne correspond jamais exactement à ce qui la projette. Les petites différences s'accumulent, et elles sont en fait pires que les grandes. Pour nous, cela reviendrait à errer dans un pays rempli d'étrangers. La meilleure comparaison qui me vienne à l'esprit, c'est quand on rencontre quelqu'un qui ressemble énormément à une personne que l'on connaît. On s'attend toujours que ce quelqu'un se comporte comme cette personne et pis, on a tendance à agir envers lui comme on le ferait envers l'autre. On l'aborde avec un certain masque, et ses réactions ne correspondent pas à ce qu'on attend. [] La personnalité est la seule chose qui échappe à notre contrôle quand nous manipulons Ombre ; en fait c'est grâce à cela que nous pouvons nous différencier de nos propres ombres. >> Corwin répondant à Vialle dans La main d'Obéron page 62.

<< Très bien. Dans ce cas, fais-moi passer. On peut aussi bien partir de là que d'ici [d'Ombre Terre que d'Ambre, pour aller à la Marelle originelle]. >> Fiona dans La main d'Oberon page 170.

<< La plupart du temps, la régularité est plus importante que la rapidité. Tant qu'il y a une progression régulière des stimuli à laquelle se cramponner mentalement, on dispose d'une marge de manoeuvre latérale. Une fois le processus enclenché, son régime est une question de discrétion. >> Corwin dans Les fusils d'Avalon page 139.

<< Il est écrit que seul un prince d'Ambre a le pouvoir d'évoluer parmi les Ombres qu'il commande à sa volonté. [] mais pour l'Ombre je dis ceci : il y a l'Ombre et la substance. C'est le fondement de toutes choses. De la substance il n'y a qu'Ambre, la cité réelle, édifiée sur la Terre réelle et qui contient tout. D'Ombre, il y a une infinité de choses. Toutes les possibilités sont contenues en une Ombre du réel. Ambre, par son existence même, a fait naître ses reflets dans toutes les directions. Et au-delà ? L'Ombre s'étend entre Ambre et le chaos, et toute chose peut arriver à l'intérieur de ces limites. Il n'y a que trois moyens de traverser cette zone, et chacun de ces moyens est difficile.

Si l'on est prince ou princesse du sang, on peut franchir les Ombres en changeant à son gré son environnement au fur et à mesure qu'on avance, jusqu'à ce que l'on atteigne exactement la forme désirée. On s'arrête alors. Le monde d'Ombre vous appartient. Vous pouvez y faire ce que bon vous semble, mis à part les intrusions familiales. J'avais vécu dans de tels lieux pendant des siècles.

Le second moyen, ce sont les cartes, créées à notre image par Dworkin, maître généalogiste, pour faciliter les communications entre les membres de la famille royale. C'était un artiste d'autrefois pour qui l'espace et la perspective étaient lettre morte. Il avait dessiné les Atouts familiaux permettant aux membres de la famille d'entrer en contact les uns avec les autres où qu'ils soient. A mon sens, ces Atouts n'avaient pas été utilisés selon l'intention de leur auteur.

Le troisième moyen était la Marelle qui permettait le transport instantané, à partir de la Substance et à travers l'Ombre. C'était le premier moyen, le plus dur. >>

Corwin dans Les Neufs Princes d'Ambre page 132

<< Je savais maintenant ce qu'avait fait Random en me conduisant dans le monde réel. A mesure que nous roulions en voiture, il n'arrêtait pas d'ajouter, de mémoire, ce dont il se souvenait d'Ambre, et de soustraire ce qui ne convenait pas. Lorsque tout a coïncidé, il a su que nous étions arrivé. Ce n'était pas très difficile. N'importe quel homme, s'il en a la science, pourrait atteindre, pourrait atteindre sa propre Ambre. Maintenant encore, Bleys et moi pouvions découvrir des Ombres d'Ambre et les gouverner jusqu'à la fin des temps. Car aucun de ces mondes ne serait l'Ambre véritable, la cité ou nous étions nés, la cité sur laquelle toutes les autres se sont calquées. Nous avions pris la voie la plus difficile, la marche à travers l'Ombre. Quiconque le savait pouvait, s'il en était capable, dresser devant nous des obstacles.[] Mais si Eric était couronné, la chose aurait son reflet dans les Ombres. Chaque prince, chaque frère vivant pensait, j'en suis certain, qu'il valait mieux s'accomplir lui-même en tant que tel et laisser les Ombres retomber où elles le pouvaient. >> Corwin dans les Neufs Princes d'Ambre page 133.

Ombres

Deiga : un port lointain avec qui Ambre pratique des échanges commerciaux. Caine y sera assassiné par Rinaldo, avec un fusil de sniper.

Paulette

Ancienne épouse d'Obéron et mère de Random.

Poudre d'Avalon

La poudre qui explose en Ambre t dans ses Ombres proches a été fabriquée par Corwin à partir de produit de joaillerie d'Avalon.

Rein, Lord d'Ambre

<< Je me suis souvenu de Rein, enfant. J'étais moi-même un homme fait. Il aspirait à devenir le ménestrel de la cour. C'était un garçon mince, intelligent. On se moquait de lui, moi comme les autres. Mais je composais de la musique, écrivais des ballades. Il avait déniché un luth et avait appris à jouer tout seul. Très vite, nous nous sommes mis à chanter à deux voix. Je me suis pris d'affection pour lui. Je lui ai appris le maniement des armes. Il n'était pas doué mais j'éprouvais du remords de m'être moqué de lui, et son application pendant les leçons d'escrime me faisait redoubler de gentillesse. Je finis par en faire un homme d'épée passable. Je ne l'ai jamais regretté. Lui non plus, je crois. Il est devenu ménestrel à la cour d'Ambre. Il avait été mon page jusque là, et lorsque la guerre a éclaté contre les choses noires issues d'Ombre qu'on appelait Weirmonken, je l'ai choisi comme écuyer et je l'ai emmené sur le champ de bataille. Je l'ai nommé chevalier à Jones Falls, parce qu'il le méritait. Il a fait tellement de progrès en musique qu'il m'a surpassé. Ses harmonies étaient subtiles et ses paroles comme de l'or. C'était l'un de mes meilleurs amis que j'avais en Ambre. >> Corwin dans les Neufs Princes d'Ambre page 173.

Reines d'Ambre

Cymnéa, Faiella, Clarissa, Riga, Harla, Paulette, Dybèle.

Riga

Lorsque Riga, alors épouse d'Obéron et reine d'Ambre, s'est avérée vieillir bien plus vite que les autres, elle alla mener une vie recluse dans une chapelle à la campagne. Le Roi parti alors, et se remaria dans une Ombre au courant temporel bien plus rapide qu'Ambre en épousant Harla qui lui donna deux enfants : Sand et Delwin.

Cela se passa il y a deux siècles.

Flora, Caine, Gérard et Julian n'aiment pas du tout Sand et Delwin.

Rinaldo

<< Lucas Raynard, un mètre quatre-vingts ; rouquin ; assez séduisant malgré ou grâce à un nez cassé selon un angle très esthétique ; avec la voix et les manières d'un représentant, ce qu'il était. >> Merlin dans Les Atouts de la vengeance page 10.

Roue Spectrale

<< Le défilé était long, obscur, resserré par endroits, et le froid devenait de plus en plus intense au fur et à mesure que nous avancions, mais nous atteignîmes finalement un large plateau rocheux, face à un cratère fumant. Une odeur d'ammoniac flottait dans l'air. Mes pieds étaient gelés et mon visage congestionné, comme toujours. Je cillais en étudiant les nouveaux contours du labyrinthe qu'estompaient les nappes de brouillard en déplacement constant. Tout était recouvert d'un linceul gris perle qui traversaient par instants des éclairs orangés. [] A cet instant, le brouillard se dissipa pour révéler d'innombrables arêtes noires et lisses, qui dessinaient des zigzags en direction d'une île-forteresse ceinte d'une muraille basse derrière laquelle se dressaient des structures métalliques. [] L'ensemble flotte sur un lac d'hydrogène liquide et d'hélium. Le labyrinthe s'y déplace sans cesse. Il est toujours différent. Il faut également tenir compte de l'atmosphère. Celui qui déciderait de marcher sur les murs se retrouverait en plusieurs endroits au-dessus de la poche d'air respirable, et ne survivrait pas longtemps. Sans parler des températures qui passent d'un froid insoutenable à une chaleur suffisante pour rôtir un poulet, à seulement quelques dizaines de centimètres d'écart de hauteur. Connaître le chemin ne suffit pas... il est également indispensable de savoir à quel moment il convient de ramper, de grimper sur un mur ou de faire autre chose. >> Merlin et Rinaldo dans Les Atouts de la vengeance page 209.

Spectres des Puissances

Le Logrus et les Marelles peuvent << enregistrer >> quelqu'un qui les traverses, puis recréer un double (une ombre ?) de celui-ci. En modifiant son esprit si besoin est.

Statues de Vialle

<< la petite troupe de statues qui couvraient le mur et reposaient, en ordre dispersés, à travers toute l'immense pièce où nous nous trouvions - des grandes, des petites, certaines réalistes et d'autres impressionnistes, belles ou grotesques. Vialle travaillait essentiellement l'argile, bien que quelques-unes d'entre elles soient de pierre, et il y avait des fours à l'extrémité la plus éloignée de la salle, tous éteints pour l'instant. Plusieurs mobiles métalliques de formes inhabituelles étaient suspendus aux poutres du plafond. >> Rinaldo dans The Salesman's Tales.

<< Certaines petites choses que j'ai entendues, apprises, supposées ou peut-être simplement rêvées - et quelques-unes, je suppose, que je crains. Le tout ne forme pas ensemble cohérent, mais c'est suffisant ; toutefois, pour que je requière le pouvoir de la terre avec laquelle je travaille. Oui, maintenant que j'y pense, je dois essayer. Et je le dois maintenant.

Elle se leva lentement et fit un geste vers le haut.

Ceci sera la Langue dit-elle et le mouvement fit vibrer un mobile lui faisant émettre diverses sonorités. Elle traversa son atelier vers le mur de droite, - petite silhouette grise et verte, ses cheveux noisettes en travers de son dos - et fit courir ses doigts délicatement sur une figurine qui se dressait là. Finalement, elle choisit une statue au visage large et au torse étroit et commença à la pousser vers le centre de la pièce. Je me dressais immédiatement et me dirigeai vers elle.

Laissez-moi faire votre Majesté.

Elle hocha la tête.

Appelez-moi Vialle, dit-elle, et non je dois les mettre en place moi-même. Celle-ci est appelée Mémoire.

Elle la plaça en dessous et un peu au nord-ouest de Langue. Puis elle se dirigea vers un groupe de figurines et en choisit une, très fine, avec des lèvres légèrement écartées, qu'elle vint placer au sud de Langue. Et voici Désir affirma-t-elle.

Elle localisa rapidement une troisième figurine, grande et grimaçante, qu'elle posa au nord-ouest. Prudence continua Vialle.

Un statue d'apparence féminine, à la main droite tendue, vint se positionner à l'ouest. Risque poursuivit-elle.

A l'est elle disposa une autre statue de femme, les deux bras ouverts et tendus. Coeur dit-elle.

Au sud-ouest vint un philosophe au front haut et broussailleux. Tête dit Vialle.

... et au sud-est une femme souriante - je n'arrivais pas à décider si sa main était levée pour saluer ou pour porter un coup.

Chance termina Vialle, la plaçant dans un cercle qui me faisait à la fois penser à Stonehenge et à l'île de Pâques.

Apportez les deux chaises me dit-elle, et placez-les ici et ici.

Elle m'indiquait deux points au nord et au sud du cercle.

Je fis comme elle me le demandait et elle s'assit dans la chaise la plus au nord, derrière une dernière statue qu'elle venait de placer : Prévoyance. Je pris place derrière Désir. >> Rinaldo et Vialle dans The Salesman's Tales.

Vialle sculpte beaucoup. Elle dispose également de sculptures un peu particulière : désir, prévoyance, coeur, tête, chance, langue, mémoire, désir, prudence, risque.

Succession en Ambre

Dans l'ordre d'ancienneté : Bénédict, Osric, Finndo, Eric, Corwin, Deirdre, Caine, Fiona, Bleys, Brand, Gérard, Julian, Flora, Sand, Delwin, Random.

Zelazny n'est pas d'accord sur Caine, le mettre après Deirdre ou avant Gérard, selon.

Suhuy de la Maison royale du Chaos

<< Une imposante forme démoniaque voûtée, grise et rouge, écailleuse et cornue, me regarda de ses yeux jaunes aux pupilles elliptiques. Un sourire découvrait ses crocs. >> Prince du Chaos page 24.

Suhuy est l'oncle de Merlin de Sawall (le frère de Gramble, ou un grand oncle quelconque ?), le gardien du Logrus.

Tempêtes d'Ombres

<< Un phénomène naturel, pour lequel nous n'avons aucune explication satisfaisante. La meilleure comparaison que je pourrais trouver, c'est avec un ouragan tropical. Une théorie sur leur origine fait entrer en ligne de compte le battement des ondes de fréquence émise par Ambre et les Cours qui façonnent la nature des Ombres. Quoi qu'il en soit, quand une tempête se lève, elle peut traverser un grand nombre d'Ombres avant de s'apaiser. Certaines sont dévastatrices, d'autres moins. Mais elles emportent fréquemment des choses avec elles. Y compris des personnes ? Nous savons que cela c'est déjà produit. >> Merlin répondant à Bill Roth dans Les Atouts de la vengeance page 108.

Tir-Na-Nog'th

Réplique fantomatique de la cité d'Ambre, projetée par la lune d'Ambre.

Tombe de Corwin en Ambre

<< Il [le tombeau] se dresse, isolé, sur un pente rocheuse, abrité de trois cotés contre les intempéries, entourés d'humus apporté où ont pris racine deux arbres rabougris, divers buissons, des herbes folles et de gros tronçons de lierre des montagnes. C'est à environ trois kilomètres en descendant de l'autre coté de la crête de Kolvir. Le monument est bas et long, avec deux bancs sur le devant, et le lierre a eu la gentillesse de le recouvrir en grande partie, masquant, Dieu merci ! la plus grande part de l'inscription emphatique gravée sur la paroi, sous mon nom. La tombe est - cela se comprend - déserté la plupart du temps. >> Le signe de la Licorne page 79.

Tragolithes (cristaux bleus de Jasra et Rinaldo)

<< Ces cristaux et la grotte d'où ils proviennent constituent en quelque sorte un secret de famille. S'ils servent de bouclier contre la magie, il suffit de les réunir pour qu'un lien s'établisse entre eux. Et quiconque possède une perception suffisamment développé peut en suivre un à la trace en prenant l'autre dans sa main... A travers Ombre ? Oui. Même si l'individu en question serait en d'autres circonstances incapable de s'y aventurer ? Exact. C'est comparable à pister quelqu'un en Ombre. Une chose à la portée du premier venu, à condition qu'il soit rapide et suffisamment sensible. Ces cristaux étendent en fait le domaine des recherches. >> Jasra dans Les Atouts de la vengeance page 39.

Treilles (Manoir de la Maison de Bayle)

<< le grand manoir dressé au sommet de la colline. Il dominait un vaste panorama et vallées rocailleuses et de collines couvertes de vignobles. Un grand nombre de chiens approchèrent et tentèrent de se montrer amicaux []. Bois et fer forgé ; sols de dalles grises ; hauts plafonds à solives ; fenêtres démesurées ; portraits de famille ; deux petites tapisseries dans des tons saumon, brun, ivoire et bleu ; un râtelier de vieilles armes portant des traces d'oxydation ; des taches de suie sur les pierres grises de la cheminée >> Le Sang d'Ambre page 106.

Le baron Bayle possède des vignobles à une cinquantaine de kilomètres à l'est d'Ambre et est le fournisseur attitré de la cour. Il produit d'excellents rouges, mais ses blancs ne sont pas terrible et il en brade souvent des lots complets.

Manoir à quelques jours de chevauchée d'Ambre ou une journée de voile, la propriété de la Maison de Bayle qui fournit en vins Ambre.

C'est également le nom du manoir privée du << Protecteur >> d'Avalon, à savoir Bénédict.

Vinta, sa fille, est la maîtresse du prince Caine depuis des années. Il l'informe régulièrement des affaires de la famille royale.

Ty'iga

<< Elles demeurent très loin de la Lisière et doivent être les créatures les plus proches du Chaos primordial. Je ne crois même pas qu'elle possèdent de véritable corps matériel. Elles ont peu de rapport avec les autres démons, encore moins avec qui que ce soit d'autre. [] C'est une race très ancienne les ty'igas. >> Gryll dans Prince du Chaos page23.

Vialle (Reine d'Ambre)

<< Vialle est brune, très mince ; elle mesure environ un mètre soixante. Elle a les traits fins et la voix douce. Lorsque je la vis, elle était vêtue de rouge. >> La main d'Obéron page 53.

<< Elle [Vialle] retira une bague qu'elle portait à l'index droit. Un anneau d'or, avec une pierre d'un vert laiteux maintenue par des griffes qui faisaient penser aux pattes d'une mante-araignée chargée de protéger les trésors du pays des songes contres les aventuriers du monde de l'aube. >> Le Signe du Chaos page 180.

Werewindle

<< C'était un magnifique fourreau vert foncé, très long, décoré d'incrustation dorées. La poignée de l'épée était plaquée d'or et son pommeau orné d'une grosse émeraude. Je dégainai en partie la lame, m'attendant à l'entendre gémir tel un démon aspergé d'eau bénite, mais le fer se contenta de siffler et de fumer un peu. Un motif se détachait sur le métal, presque familier. Oui, il représentait une section de la Marelle. Mais c'était une zone située à son extrémité alors que celle représentée sur Grayswandir occupait un emplacement proche de son entrée. >> Chevalier des Ombres page 262.

Ygg

<< je découvris un vieil arbre et m'y coupai un bâton. Je crus entendre l'arbre crier quand je tranchai la branche.

-Soyez maudit ! fit une sorte de voix à l'intérieur du tronc. Il m'a fallu longtemps pour faire pousser cette branche. J'imagine que, maintenant, vous aller la brûler ? []

-Approchez, que je sente mieux votre présence. Il y a sur vous quelque chose qui luit.

Je fis un pas en avant.

-Obéron ! dit l'arbre. Je reconnais ta Pierre.

-Non pas Obéron. Je suis son fils. Mais je porte son joyau pour ma présente mission.

-Alors, emportez ma branche et que ma bénédiction vous accompagne. J'ai abrité votre père durant bien des jours insolites. C'est lui qui m'a planté vous savez ?

-Vraiment ? Planter des arbres... voilà un ouvrage que je n'ai jamais vu mon père accomplir.

-Je ne suis pas un arbre ordinaire. Il m'a placé ici pour indiquer une limite.

-De quelle nature ?

-Je suis le bout du Chaos, ou de l'Ordre, selon la façon de me considérer. Je marque une séparation. Après moi, ce sont d'autres règles qui s'appliquent.

-Lesquelles ?

-Qui Sait ? Pas moi. Je ne suis qu'une bille de bois sensible qui grandit. Toutefois il se peut que ma branche de bois vous soit utile. Une fois replantée, elle pourrait s'épanouir sous d'étranges climats. Ou peut-être pas. Qui sait ? En tout cas, emportez-là jusqu'au lieu de votre destination, fils d'Obéron. Je sens la tempête qui vient. Adieu. >> Corwin et Ygg dans Les Cours du Chaos page 104.

<< Hugi me rattrapa et se percha sur le bout de mon bâton.

-C'est bien plaisant de me poser sur la branche du vieux Ygg, maintenant qu'il ne peut plus... Aïe !

Hugi sauta en l'air et se mit à décrire des cercles.

-M'a brulé la patte ! Comment a-t-il fait ? >> Corwin dans Les Cours du Chaos page 107.

Zone Noire

Ensemble d'Ombres avec lesquelles la Cour du Chaos fait du commerce.

C'est là que l'on trouve les Zhinds, carnivore cruel aux cornes redoutables, dont la chasse est un sport prisé par les nobles des Cours.